On ne s'ennuie pas avec "Ibra", jamais.
Après avoir annoncé jeudi son départ de Manchester United en publiant une kitchissime peinture le montrant tout habillé de blanc, engagé dans un bras de fer avec le... diable, le colosse suédois a fait du "Ibra" pour annoncer son arrivée dans le Championnat nord-américain de football (MLS).
Le transfert, retentissant pour la MLS, a été officialisé dans une page de publicité publiée dans le quotidien local, le Los Angeles Times.
En pleine page, sur fond gris et au-dessus du logo de son nouveau club et de sa signature, un message cryptique "Cher Los Angeles, je t'en prie" qui joue sur le caractère hautain et mégalomaniaque de l'ancien international suédois.
Dans les colonnes du Los Angeles Times qui lui consacre plusieurs articles, dont l'un en Une, fait rare pour du "soccer" aux Etats-Unis, Ibrahimovic continue dans la même veine: "Je voulais que les gens puissent profiter de mon jeu et gagner, c'est pour cela que j'ai choisi le Galaxy", explique-t-il.
Contrat mirobolant en 2016
"Je suis impatient de vivre cette expérience et de découvrir le football ici, je veux faire partie de cette expérience et la rendre encore meilleure", poursuit le buteur au catogan.
Le Galaxy, club le plus titré de l'histoire de la MLS, est enfin parvenu à ses fins: depuis plusieurs années déjà, la franchise californienne convoitait Ibrahimovic.
En 2016, à son départ du Paris SG, les dirigeants croyaient toucher au but en lui proposant un contrat mirobolant, jamais-vu en MLS, mais "Ibra" avait préféré rejoindre Manchester United dans l'espoir de remporter, enfin, la Ligue des champions.
Sa première saison à Old Trafford est une réussite: il inscrit 28 buts en 46 matches, avant une déchirure des ligaments du genou droit en Europa League contre Anderlecht, en avril 2017.
En fin de contrat avec les Red Devils, il convainc durant sa convalescence son entraîneur Jose Mourinho de lui donner une seconde chance, mais sa saison 2017-18 se limite à sept matches et un but.
Le Galaxy récupère donc un joueur en manque de compétition, dont beaucoup doutent qu'il peut redevenir ce buteur au style spectaculaire qui affolait toutes les défenses d'Europe.
Mais ses nouveaux dirigeants ont fait une bonne affaire: libéré par Manchester United, "Ibra" ne leur coûte (relativement) pas cher.
L'attaquant suédois passé par l'Ajax Amsterdam, la Juventus Turin, le FC Barcelone ou encore le Paris SG, s'est engagé jusqu'en 2019 avec le Galaxy pour un salaire annuel de 1,5 million de dollars (1,2 M EUR), le maximum autorisé dans le Championnat MLS régi par un plafond salarial.
Bien loin de ce qu'il gagnait à ManU, selon les estimations, 180.000 livres par semaine (206.000 EUR).
'Pas pour l'argent'
"Il renonce à beaucoup de choses pour venir ici, il n'est pas venu pour l'argent mais pour gagner des titres", a confirmé au LA Times Dan Beckerman, le président du géant AEG, la maison-mère du Galaxy.
Le colosse au catogan devrait arriver en Californie la semaine prochaine, mercredi ou jeudi, et pourrait même faire ses débuts à l'occasion du derby le 31 mars entre le Galaxy et le Los Angeles FC, dont c'est la première saison en MLS.
Pour l'accueillir, le Galaxy qui reste sur une calamiteuse saison 2017 a tourné le dos à sa politique de rajeunissement de son effectif opérée depuis plusieurs mois.
Après avoir accueilli par le passé des stars en fin de carrière, comme les Anglais David Beckham et Steven Gerrard, ainsi que l'Irlandais Robbie Keane, les dirigeants californiens misaient sur des joueurs en devenir ou en pleine force de l'âge.
Mais "Ibra" vaut bien une volte-face: c'est un buteur sans égal (421 réalisations en 731 matches en club, 62 en 116 sélections avec la Suède), à la personnalité, parfois volcanique, souvent "cash".
Ibrahimovic ne doute pas une seconde qu'il s'imposera à Los Angeles, sur le terrain et en dehors: "Si LA n'est pas assez grand pour moi, je l'agrandirai", prévient-t-il.
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