Après un assaut donné par les forces de l'ordre, le preneur d'otages a été abattu, vendredi 23 mars 2018 dans un supermarché de Trèbes (Aude), près de Carcassonne. L'homme se réclamait du groupe jihadiste État islamique.
Selon les premiers éléments de l'enquête, un homme "a pénétré vers 11 h 15 dans ce supermarché Super U et des coups de feu ont été entendus", a précisé une source proche du dossier. Selon le parquet de Carcassonne, le preneur d'otages se revendique de l'EI.
La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé qu'il se rendait sur place. La dernière attaque meurtrière en France, sous forte menace jihadiste depuis 2015, s'était produite le 1er octobre à Marseille (deux morts).
Un témoin a déclaré que l'auteur des coups de feu, qui serait armé de couteaux, d'une arme de poing et de grenades, avait crié "Allah Akbar" en rentrant dans le supermarché, a-t-on indiqué de source proche du dossier.
"La situation n'est pas stabilisée" sur la scène de la prise d'otages a précisé la gendarmerie.
La préfecture de l'Aude a annoncé sur Twitter que ce secteur "était interdit", demandant à la population de "faciliter l'accès aux forces de l'ordre".
🔴[OPERATION POLICE]🔴
— Préfecture de l'Aude (@Prefet11) 23 mars 2018
⚠️ Opération en cours secteur Super U Trèbes.
Secteur interdit ⚠️
Merci de faciliter l'accès aux forces de l'ordre.
L'antenne du GIGN de Toulouse est arrivée sur place, avec le soutien des policiers d'élite du Raid et de la BRI, et trois hélicoptères survolent la zone.
Le Premier ministre Edouard Philippe a qualifié la situation de "sérieuse".
Quelques minutes avant que ne survienne cette prise d'otages, un CRS rentrant d'un footing avec plusieurs collègues a été blessé par balle à Carcassonne par un homme armé qui a pris la fuite, selon des sources proches du dossier. À ce stade, aucun lien n'est formellement établi entre ces deux actions.
La dernière attaque meurtrière en France date du 1er octobre 2017 lorsque sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, un Tunisien de 29 ans avait tué au couteau deux cousines, avant d'être abattu par la police. L'EI a revendiqué ces assassinats, mais les enquêteurs français n'ont pas, pour l'heure, trouvé d'élément reliant l'assaillant à l'organisation jihadiste.
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