Ce contrôle judiciaire -une première pour un ex-chef de l'Etat sous la Ve République- interdit à M. Sarkozy de rencontrer neuf protagonistes de cette affaire, dont deux très proches, Claude Guéant et Brice Hortefeux, ainsi que de se rendre en Libye, en Égypte, en Tunisie et en Afrique du Sud.
"Il y en France un double degré de juridiction. On a le droit de faire appel. Je ferai appel de ce contrôle judiciaire et on verra ce que la chambre de l'instruction de Paris dira", a déclaré Me Herzog.
Après plus de 24 heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy, qui avait demandé à être placé sous le statut de témoin assisté, a été mis en examen mercredi soir pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de détournement de fonds publics libyens". L'ancien président dément toutes les accusations dont il fait l'objet.
Cette mise en examen a marqué une vraie accélération dans cette affaire instruite par des magistrats du pôle financier depuis près de cinq ans.
Selon l'avocat, le fait d'avoir convoqué M. Sarkozy pour une garde à vue, c'était "la chronique d'une mise en examen qui était annoncée".
Il a rappelé que son client avait déjà par le passé été mis en examen avant de bénéficier d'un non-lieu, dans l'affaire Bettencourt. "Il en sera de même dans cette affaire", a-t-il martelé.
Thierry Herzog a précisé que l'ex-président avait été soumis, au cours de sa garde à vue, à "plus de 200 questions" et qu'il avait "répondu à toutes les questions".
Dès jeudi soir, Nicolas Sarkozy lui-même avait lancé avec vigueur une contre-attaque médiatique, au 20H de TF1.
Il a promis de "faire triompher (son) honneur", victime de "l'ignominie" de la "bande de Kadhafi" et de Mediapart, qui avait publié en 2012 un document libyen accréditant un financement d'environ 50 millions d'euros.
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