Ce jour-là, en plein coeur de la capitale britannique, un homme fonce dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster, qui enjambe la Tamise face à Big Ben, avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement.
L'attaque fait cinq morts. Son auteur, Khalid Masood, un citoyen britannique de 52 ans converti à l'islam, est abattu par la police. L'attentat est revendiqué par le groupe Etat islamique, mais Scotland Yard déclare ne pas avoir "trouvé de preuve d'une association" avec l'EI.
L'attaque, dont le mode opératoire rappelle celles de Nice (86 morts) et Berlin (12 morts), s'inscrit alors dans un contexte de forte menace terroriste en Europe.
Pour rendre hommage aux victimes, le mot clef #LondonUnited sera projeté sur le parlement et un "livre numérique" ouvert à l'hôtel de ville pour recueillir des messages de solidarité.
Les députés observeront eux une minute de silence à 09H33 GMT. Cette heure correspond au chiffre 933, le matricule du policier Keith Palmer, tué dans l'attaque et décoré à titre posthume de la médaille de George, qui récompense une action héroïque.
"C'était une attaque répugnante et insensée dans les rues de notre capitale", a déclaré mercredi la Première ministre Theresa May, devant la chambre des Communes.
"Mais ce dont je me souviens le plus, c'est de la bravoure exceptionnelle de nos services de police et de sécurité, qui ont risqué leur vie pour nous protéger", a-t-elle ajouté.
'Anxiété'
Le gouvernement a appelé les Britanniques à rester vigilants, alors que le niveau d'alerte terroriste reste toujours fixé à "grave", soit l'avant dernier échelon, correspondant à une menace d'attentat "hautement probable".
En 2017, l'antiterrorisme britannique a reçu quelque 31.000 signalements par téléphone ou internet. Un peu plus du cinquième de ces informations ont été utilisées par la police pour des enquêtes, ou pour enrichir les bases de données des autorités.
En octobre dernier, Andrew Parker, le chef du MI5, le service de renseignement britannique, avait souligné que la cadence et l'ampleur des projets terroristes s'étaient accélérées de façon "spectaculaire" au Royaume-Uni. "En plus de celles que nous surveillons aujourd'hui, le risque peut aussi venir de personnes revenues d'Irak et de Syrie", avait-il déclaré.
Un an après l'attentat du 22 mars, Francisco Lopes, 27 ans, se souvient avoir "frôlé la mort". Souffrant de stress post-traumatique, il a dû arrêter de travailler.
"Je suis heureux d'être en vie mais cela m'a changé", a-t-il confié au journal Evening Standard. "J'ai fait une grosse dépression. J'essaie simplement d'être heureux à nouveau, ce qui est difficile certains jours. Je souffre d'anxiété, j'ai peur de la circulation".
L'attaque a également poussé les autorités à renforcer le dispositif de sécurité de la ville. "De plus en plus d'espaces publics et d'infrastructures de transport sont protégés par des blocs de béton ou des barrières métalliques", a déclaré à l'AFP le Pr Jon Coaffee du département d'études politiques et internationales de l'université de Warwick.
L'attaque de Wesminter avait été suivie par celles de Manchester le 22 mai (22 morts), de London Bridge à Londres le 3 juin (8 morts) et du métro Parsons Green à Londres 15 septembre (30 blessés), toutes revendiquées par l'EI.
Dans la nuit du 18 au 19 juin à Londres, un véhicule avait également foncé sur une foule de fidèles sortant de la mosquée de Finsbury Park, faisant un mort. Son auteur avait agi par haine des musulmans.
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