Le collectif de médias, parmi lesquels l'AFP, France Inter, Europe1, Franceinfo, RMC, BFMTV, France Culture, CNews, France 2, Mediapart, Le Figaro, Le Parisien, Libération, La Croix et la presse régionale et départementale représentée par l'Union de la presse en région (UPREG), s'est associé au cabinet d'études spécialisé dans le comptage du public, Occurrence.
"Le projet consiste à mettre en place un mode de comptage indépendant lors de grandes manifestations à Paris ou en région afin d'être le plus proche possible de la réalité", a expliqué l'AFP mardi dans un communiqué.
Le cabinet Occurrence effectuera un comptage avec deux capteurs placés en hauteur, le troisième étage d'un hôtel par exemple, qui tracent une ligne virtuelle sur la rue: chaque manifestant qui franchit cette ligne est ainsi comptabilisé. Les trottoirs sont pris en compte.
En parallèle, sont effectués des "micro-comptages humains". La manifestation est filmée pendant 20 à 30 secondes à différents intervalles et différentes "intensités". Les manifestants sont recomptés humainement sur ces extraits vidéo pour ajuster le décompte fait par les capteurs, et déterminer une marge d'erreur.
Testé lors d'une manifestation parisienne le 16 novembre contre la politique "libérale" d'Emmanuel Macron, Occurrence avait comptabilisé 8.250 manifestants.
Police
Des fonctionnaires de police établissent des points d'observation avec un ou deux hommes en charge du comptage et une caméra en hauteur qui permet d'avoir vue sur la largeur des rangs des manifestants et de tenir compte de ceux qui marchent sur les trottoirs. Les fonctionnaires chargés du comptage ont une formation de six mois et sont équipés d'un compteur manuel. A la fin de la manifestation, ils confrontent leurs chiffres. Une vérification peut être effectuée le lendemain avec un visionnage de l'ensemble des vidéosurveillances.
Pour la même manifestation de novembre, la préfecture de police de Paris a annoncé 8.000 participants.
Syndicats
"Des compteurs sont détachés dans chaque manifestation, qui se mettent sur des points de passage précis", a expliqué à l'AFP la CGT. "Ils appellent la centrale, qui compile et croise les chiffres, qui remontent de toutes les manifestations", ajoute-t-on. "Les compteurs ne sont pas spécialement formés", précise le syndicat.
Pour la manifestation de novembre, la CGT avait annoncé 40.000 participants à Paris.
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