En lançant "Engagez-vous, réengagez-vous", harangue extraite des aventures d'Astérix, le Premier ministre a clos une séance de "câlinage" des jeunes militants macronistes, dont un gros millier d'entre eux s'étaient réunis au Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne).
"Nous avons vraiment besoin de vous, essentiellement besoin de vous", a-t-il encore lancé, alors qu'une dizaine de ses ministres avait pris la parole avant lui, dont celui de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.
"La politique, c'est écouter, concevoir, expliquer, incarner, exécuter (...) Il n'y a aucun maillon de cette chaîne où vous n'avez pas vocation à faire quelque chose", a-t-il insisté.
Cette première "convention" des "Jeunes avec Macron", une association créée en juin 2015, soit quasiment un an avant En Marche!, avait d'abord vocation à en renouveler ses instances.
Les quatre cofondateurs, dont les députés Pierre Person et Sacha Houlié, gardent un "droit de veto" sur les grandes décisions mais ils ont passé la main à Martin Bohmert, 29 ans, cadre chez General Electric. Jean Gaborit, autre membre de départ désormais au service de presse de l'Élysée, a lu un message d'Emmanuel Macron.
"Votre combat a préfiguré En Marche! et a beaucoup compté à tous égards. Ne perdez rien de votre enthousiasme, de votre engagement, de votre esprit critique, des valeurs qui vous ont conduit à vous lever", a notamment écrit le chef de l'État.
Caresses et messages
M. Bohmert, nouveau "délégué général" selon la terminologie en vogue à La République en marche, a exposé les axes de développement du mouvement qui revendique quelque 25.000 adhérents: "Être acteur de son avenir", "construire ensemble la société de demain" et "innover et agir au cœur des territoires".
Si les "JAM" doivent être "force de proposition" pour "inventer les politiques publiques de demain", ils sont aussi attendus sur la défense de l'action gouvernementale. Ce que les ministres présents ont bien saisi, alternant caresses et messages à leur endroit.
"Ce sont essentiellement des jeunes qui ont permis de traverser deux campagnes électorales majeures et de les gagner", a souligné le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement Christophe Castaner, en assurant que "la jeunesse est devenue la priorité du gouvernement", comme en témoignent les réformes du bac, de l'apprentissage, de l'accès à l'université...
Celui qui est aussi patron de LREM en a profité pour faire la promotion de sa "Grande marche européenne", opération de porte-à-porte débutant le 24 mars en vue des élections européennes et exigeant de la main d'œuvre sur le terrain.
"Vous êtes nos meilleurs porte-parole", a de son côté lancé celui du gouvernement Benjamin Griveaux, en les priant de "parler à toutes les générations". En écho à la "solidarité générationnelle" invoquée par le gouvernement pour justifier la hausse de la CSG touchant les retraités.
Julien Denormandie (Cohésion des territoires) a lui demandé à ne "surtout pas se laisser embarquer dans ces oppositions territoriales" alors que l'opposition pilonne sur la "déconnexion" de l'exécutif avec le monde rural.
A LIRE AUSSI.
Macron soutenu par Delanoë, avant d'autres probables ralliements au PS
L'Élysée tente de muscler sa com en nommant Bruno Roger-Petit porte-parole
Macron engrange les soutiens et dessine sa future majorité
Olivier Faure prend la tête d'un groupe PS exsangue et divisé
Le premier gouvernement de Macron au centre des spéculations
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.