Au cours d'un point presse à Solférino vendredi après-midi, M. Faure a dit son "émotion" et sa "fierté totale" de devenir premier secrétaire d'un parti où il est entré à 17 ans, et qui lui a permis de "découvrir qui (il) étai(t)".
"Je ne suis pas socialiste par héritage, je le suis par choix. C'est le choix de ma vie, et c'est le choix de très nombreux militantes et militants", a lancé le député de Seine-et-Marne, conscient par ailleurs d'être "pour l'immense majorité des Français une page blanche" -un quasi inconnu hors des cercles médiatico-politiques.
37.014 militants, sur les 102.000 susceptibles de se mettre à jour de cotisation, ont voté jeudi soir sur les textes d'orientation présentés par Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel, selon les chiffres définitifs transmis vendredi par le coordinateur du parti Rachid Temal.
Sur les 36.439 suffrages exprimés, M. Faure a obtenu 48,56% des voix, M. Le Foll 26,10%, M. Maurel 18,98% et M. Carvounas 6,36%.
M. Maurel, représentant de la gauche du parti, a pâti de la dispersion de l'ancienne "motion B" de Christian Paul, et du départ de nombre de militants dans le sillage de Benoît Hamon.
Largement distancé, M. Le Foll avait convoqué dans la nuit les journalistes à un point presse à 10H00. "Le résultat est sans appel. Il est net. Olivier Faure a obtenu le meilleur score, donc je considère à partir de ce moment là qu'il a la responsabilité d'être le premier secrétaire du parti (...) Je ne serai pas candidat le 29 mars", jour du second tour du scrutin, a-t-il déclaré.
Proche de M. Faure sur le fond, M. Le Foll était poussé à ce geste d'unité par le "môle social-démocrate" du PS dont tous deux sont issus.
Un parti +affaibli, mais debout+
Olivier Faure a salué au cours de sa conférence de presse "le choix courageux, responsable" de M. Le Foll. Chantre du rassemblement pendant toute la campagne, il s'est réjoui du "choix massif" des militants en sa faveur, et a promis d'être "le premier secrétaire de tous les socialistes".
"Notre rassemblement n'est pas une option il est un impératif (...) Notre difficulté ce n'est pas d'être divers, c'est de ne plus respecter nos choix collectifs, c'est très différent", a-t-il souligné, dans une allusions aux incessantes querelles qui ont déchiré le parti durant le quinquennat de François Hollande.
Le futur premier secrétaire a redit sa volonté au cours des prochains mois de "faire confiance à de nouveaux talents, de nouveaux visages", et de "revisiter l'ensemble (des) propositions" du Parti socialiste.
Il s'est félicité de la participation au scrutin, supérieure aux 30.000 militants attendus par Rachid Temal. "Dans cette mobilisation, je vois les signes d'un parti vivant, affaibli, mais debout", s'est-il réjoui.
"Il n'y a pas de remplaçant pour le Parti socialiste. (...) Quand le Parti socialiste disparaît c'est toute la gauche qui disparaît. (...) Notre responsabilité c'est de faire en sorte que réapparaisse ce parti central à gauche qui lui seul peut faire la jonction entre les revendications du centre gauche et de la gauche de la gauche", a-t-il affirmé, mettant ses pas dans ceux de François Mitterrand, de Lionel Jospin et de François Hollande.
L'ancien président de la République, venu voté jeudi à Solférino sous l'oeil des caméras, l'a-t-il appelé et lui a-t-il prodigué des conseils ? "J'ai passé sept ans avec François Hollande, et donc je n'ai plus besoin de ses conseils pour savoir ce qu'il faut faire pour être un bon premier secrétaire. Mais (...) Oui je l'ai eu, et il m'a félicité et souhaité bonne chance", a répondu malicieusement M. Faure.
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