Cela faisait deux ans qu'il n'était pas rentré en France. Mardi 13 mars 2018, Réhahn Croquevielle, photographe originaire de Caen (Calvados), était à Paris pour recevoir le prix du public du Trophée des Français de l'étranger décerné par le média Le Petit Journal. Une belle récompense pour une aventure qui commence en 2011, lorsque le Normand part faire le tour du Vietnam à moto.
Préserver une culture qui disparaît
Un voyage au cours duquel il découvre sept ethnies installées dans une même ville. "Ils portent encore le costume traditionnel, faits à la main, tous les jours, et par forcément pour les touristes, c'est leur quotidien", raconte-t-il. "Fasciné", il poursuit les recherches et découvre que le Vietnam reconnaît officiellement 54 ethnies, et part à leur recherche. "Certaines sont faciles d'accès, mais pour d'autres il m'a fallu trois ans pour avoir les autorisations."
Hidden Smile - Réhahn
Emballé par ses découvertes, il imagine ouvrir un musée gratuit pour que les Vietnamiens comme les touristes puissent découvrir cette part d'histoire et de culture qui disparaît. En gagnant la confiance des chefs de village, il réussit à récupérer un costume de chacune des ethnies, qu'il présente avec des photos géantes, le tout agrémenté de ses notes de voyage. "Par leur intermédiaire, je rencontre aussi les personnes les plus âgées qui connaissent le mieux la culture, j'enregistre des musiques dans le dialecte… Tout cela va bien au-delà de la photographie finalement : il a des légendes, beaucoup de croyances, d'histoires insolites."
Un succès certain
Et c'est d'ailleurs à l'occasion de la foire de Caen, dont il était l'invité d'honneur il y a deux ans, qu'il testera l'engouement du public pour le projet pour la première fois. "J'avais 100 m2 où je présentais le projet avec des costumes, et avant ça je n'avais pas réalisé l'ampleur du projet, c'était vraiment un grand moment." Ouvert en janvier 2017, il est depuis numéro 1 sur les sites de voyage et se retrouve dans tous les guides touristiques.
"Ces ethnies viennent de Chine, du Tibet, de l'Inde… explique Réhahn. Pour certaines on ne sait même pas d'où elles viennent, c'est un vrai melting-pot de cultures du monde entier, je crois que c'est cela qui passionne. J'ai même reçu une lettre de l'UNESCO, et beaucoup d'ambassadeurs sont venus voir le musée."
An Phuoc - Réhahn
BestFriendsOriginal - Réhahn
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