"S'il s'arrêtait complètement, ça me conviendrait complètement. Je le trouve indécent, innommable...", a ajouté la réalisatrice, regrettant que Bertrand Cantat "n'ait pas eu une condamnation normale, c'est-à-dire vingt ans".
Condamné à huit ans de prison pour coups mortels sur sa compagne Marie Trintignant, Bertrand Cantat avait été libéré en 2007 après avoir purgé plus de la moitié de sa peine.
Lundi, Bertrand Cantat a annoncé renoncer à se produire dans les festivals d'été face à une contestation grandissante, qui avait déjà abouti à sa déprogrammation au festival Les Escales de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et à l'Ardèche Aluna Festival en juillet.
En revanche, sa tournée entamée le 1er mars à La Rochelle est maintenue jusqu'à son terme prévu les 29 et 30 mai à l'Olympia à Paris.
Plus tard dans la soirée, il a invoqué son "droit à la réinsertion" dans une lettre publiée sur son compte Facebook.
Le chanteur, 15 ans après la mort en 2003 sous ses coups de Marie Trintignant, a "renouvelé" sa "compassion la plus sincère, profonde et totale à la famille et aux proches de Marie".
Mardi, l'Observatoire de la liberté de création a estimé dans un communiqué que "Bertrand Cantat a le droit de chanter", toute en jugeant "légitime" le débat sur son retour artistique.
"Cantat a le droit de chanter (...) chacun est libre d'aller le voir, ou pas. Dans un Etat de droit, personne ne se fait justice à soi-même, et personne ne fait justice à quelqu'un d'autre en dehors de la justice", est-il indiqué dans le communiqué.
L'Observatoire de la liberté de création pointe par ailleurs le rôle de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, qui avait estimé la semaine passée sur France Inter que si elle n'a "pas à intervenir sur la programmation" des festivals, "ça n'empêche pas les programmateurs d'agir en responsabilité".
"La ministre de la Culture manque aux devoirs relevant de son titre et de son domaine d'intervention en prenant des positions qui ne sont pas à la hauteur des exigences légales à propos de la tournée de Bertrand Cantat, et en gardant un silence inquiétant sur la plupart des affaires récentes d'atteinte aux libertés de création et de diffusion des œuvres", écrit l'organisme.
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