Même dans les soirs de défaites, Manu Da Costa n'est pas du genre à esquiver les micros. Pour exprimer le fond de sa pensée sur la prestation de ses joueurs, donner son avis sur l'arbitrage ou aborder la suite du calendrier. Mais l'entraîneur de Quevilly Rouen Métropole (Seine-Maritime) reste souvent évasif sur sa personnalité et ses émotions sur le banc. Le mercredi 7 mars 2018, en conférence de presse, il a fendu l'armure et s'est avoué touché par la défaite contre Niort : "J'ai eu un week-end très compliqué, mais ma famille a fait ce qu'il faut pour me recharger les batteries."
Si la saison est longue, c'est aussi parce que le technicien doit jongler entre la gestion de son groupe et sa formation pour décrocher le BEPF, le diplôme d'entraineur professionnel, qui lui prend beaucoup de temps. "Les joueurs en parlent peu, ils sont concentrés. Mais ils voient que je suis souvent absent. Même si j'ai confiance en mon staff, c'est différent."
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"Je n'ai pas le droit de me plaindre"
Mais Manu Da Costa relativise et veut voir les bons côtés. "C'est une grosse charge de travail. On me l'avait dit... Mais je n'ai pas le droit de me plaindre car c'est tellement enrichissant ! La saison que je vis, je la prends comme un vrai cadeau parce qu'il faut parfois se mettre dans le dur." Si le BEPF ne va pas révolutionner sa façon de travailler, la formation lui permet de s'ouvrir à d'autres idées et à renforcer ses propres convictions. Celui qui dit avoir "beaucoup appris en autodidacte" a aussi beaucoup appris sur lui-même.
Appris à prendre davantage de recul, notamment, plutôt que de travailler de 7h à 20h. Ou encore à déléguer à son staff ou à lâcher prise sur les choses sur lesquelles il n'a pas le contrôle. Les conseils de son formateur, Patrick Gonfalone, l'ont aidé en ce sens. Cette semaine, ce dernier est venu pour la dernière fois assister à un entrainement de Manu Da Costa. "Il est venu me noter comme un enfant à l'école sur mon rôle de coach. S'il revient, c'est que je suis au rattrapage." Mais le Normand est confiant. Il lui reste donc quelques échéances à aborder avant de valider son diplôme, comme la présentation de son stage au FC Séville, un séminaire à Grenoble et la présentation d'un projet sportif en mai. Avec, en parallèle, la lutte pour le maintien avec QRM. Rien que ça.
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