Le lieu et la date d'une telle rencontre entre le 45e président des Etats-Unis et le dirigeant de l'unique dynastie communiste qu'est la Corée du Nord, n'a pas été précisé.
Ce rebondissement, impensable il y a quelques semaines, intervient après deux années de très vives tensions entre Washington et Pyongyang liées au programmes nucléaire et balistique nord-coréens.
Dans une brève allocution devant la West Wing de la Maison Blanche, à la nuit tombée, Chung Eui-yong, conseiller national sud-coréen à la Sécurité, a annoncé que M. Trump avait accepté l'invitation pour ce sommet historique.
Le leader nord-coréen "a fait part de son désir de rencontrer le président Trump le plus vite possible", a-t-il dit. "Le président Trump a apprécié le compte-rendu et a dit qu'il rencontrerait Kim Jong Un d'ici fin mai pour parvenir à la dénucléarisation permanente", a-t-il ajouté.
La Maison Blanche a confirmé que le président américain, 71 ans, avait accepté la proposition de l'énigmatique dirigeant trentenaire.
D'un tweet, Donald Trump, a salué de "grands progrès" sur le dossier nord-coréen, insistant sur le fait que l'homme fort de Pyongyang avait parlé de "dénucléarisation", pas seulement d'un "gel" des activités nucléaires. "Les sanctions doivent rester en place jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé", a-t-il ajouté.
Un responsable américain a précisé qu'aucune lettre du dirigeant nord-coréen n'avait été transmise au locataire de la Maison Blanche mais que son invitation avait été transmise "oralement".
M. Chung a par ailleurs précisé que Kim Jong Un s'était engagé à oeuvrer à la "dénucléarisation" de la péninsule coréenne et a promis de s'abstenir "de tout nouveau test nucléaire ou de missile" pendant d'éventuelles négociations.
Maintien des sanctions
Fils cadet de l'ancien dirigeant nord-coréen Kim Jong Il, Kim Jong Un avit été désigné pour succéder à son père dès l'annonce de la mort de ce dernier, en décembre 2011.
Cette annonce intervient à l'issue de la remarquable détente qui s'est amorcée sur la péninsule depuis le début de l'année à la faveur des jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang.
Après s'être longuement entretenu lundi avec le leader nord-coréen Kim Jong Un, M. Chung avait assuré que ce dernier était désormais prêt à bouger sur le dossier longtemps tabou de l'arsenal nucléaire de Pyongyang. Il avait ajouté le nord était prêt à un "dialogue franc" avec les Etats-Unis pour évoquer la dénucléarisation.
Nord et Sud ont décidé selon Séoul de la tenue fin avril d'un troisième sommet intercoréen, après ceux de 2000 et 2007. Le sommet aura lieu dans le village de Panmunjom, au milieu de la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare la Corée du Nord de la Corée du Sud.
'Dictature brutale'
Le président américain Donald Trump avait salué mardi ces signes d'ouverture de la Corée du Nord tout en appelant à la prudence et en réaffirmant que toutes les options étaient sur la table.
"Ce serait bien pour le monde, bien pour la Corée du Nord, bien pour la péninsule, mais nous verrons ce qui va se passer", avait-il lancé.
D'autres responsables de son administration avaient néanmoins conseillé la prudence, certains se montrant même sceptiques que ce soudain apaisement diplomatique après des mois de guerre des mots entre Washington et Pyongyang, sur fond de progrès nord-coréens dans les domaines nucléaire et balistique.
La Corée du Nord affirme désormais que ses missiles sont en mesure d'atteindre le territoire américain.
Visé par une série de sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies mais aussi américaines, le régime nord-coréen avait jusqu'ici toujours affirmé que le développement de son programme nucléaire n'était tout simplement pas négociable.
Il y a moins de trois semaines, M. Trump avait annoncé de nouvelles sanctions visant à isoler encore plus la Corée du Nord, quelques heures après l'arrivée de sa fille Ivanka en Corée du Sud pour la fin des jeux Olympiques.
"Nous devons rester unis pour empêcher cette dictature brutale de menacer le monde de dévastation nucléaire", avait-il alors lancé.
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