Cet accord, dont le montant n'est pas dévoilé, "renouvelle la distribution par Orange de toutes les chaînes du groupe TF1 ainsi que les services non linéaires associés à ces chaînes", selon un communiqué commun des deux groupes.
Le service de télévision de rattrapage ("replay") MYTF1, suspendu le 1er février 2018 par TF1, sera en conséquence "à nouveau disponible pour les abonnés d'Orange" dès lundi 12 mars, ajoute le texte.
TF1, qui fournissait jusqu'ici ses chaînes gratuitement, tente désormais d'obtenir le paiement de droits de diffusion de la part des opérateurs qui les retransmettent à leurs abonnés.
Il avait déjà réussi à s'entendre avec deux opérateurs, SFR et Bouygues Telecom (filiale comme TF1 du groupe de BTP), mais les négociations avec Orange patinaient depuis plusieurs mois.
Gilles Pelisson, PDG de TF1, s'est déclaré "ravi" de cette signature, jeudi soir sur LCI (qui appartient au groupe TF1). Rappelant qu'Orange est "le troisième opérateur à signer" un accord, il a affirmé que son groupe "invente la télévision de demain", car "ces contenus ont une valeur et les Français les apprécient".
Si les deux parties restent discrètes sur le montant de cet accord, un un porte parole d'Orange a précisé jeudi que "cet accord pluriannuel ne prévoit pas que nous payions pour les chaînes gratuites, mais pour l'ensemble des services comme le +replay+".
Selon le site du Figaro, "Orange serait prêt à accepter de verser bien moins de 15 millions d'euros par an à TF1 pour la distribution des +services à valeur ajoutée+, comme le +replay+ ou le +start-over+" (reprise du visionnage d'un programme en cours depuis le début, NDLR).
rémunération des chaînes de télévision
TF1 n'a toujours rien signé avec Free, et reste en conflit avec Canal+. Ce dernier avait même coupé début mars le signal des chaînes de TF1, mais l'a rétabli mercredi pour la majorité de ses clients à la demande du CSA.
TF1 "doit rester gratuite", mais le bras de fer qui oppose la chaîne aux fournisseurs d'accès internet et à Canal+ est aussi "un cri d'alarme" qui doit être entendu, avait estimé mercredi Sébastien Soriano, le président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).
"Aujourd'hui la loi n'interdit pas cette rémunération de TF1" par les fournisseurs d'accès internet comme Free, Orange ou par Canal+, et c'est peut-être "une faille réglementaire, un trou dans la raquette", avait-il ajouté.
Mais pour autant, M. Soriano reconnaissait qu'il était nécessaire de se poser aujourd'hui la question de la rémunération des chaînes de télévision, de plus en plus dépendantes d'internet pour leur diffusion.
Selon le communiqué publié jeudi par Orange et TF1, l'accord va permettre aux clients d'Orange de "bénéficier de fonctionnalités innovantes autour des programmes du groupe TF1": notamment des programmes en avant-première de leur diffusion télévisée, le lancement à la rentrée 2018 de deux nouvelles chaînes (TF1+1 et TMC+1) ou encore la diffusion en ultra-haute définition (UHD 4K) de programmes sportifs comme le Mondial de football en Russie cette année, la coupe du Monde de rugby au Japon l'an prochain, des grands prix de Formule 1...
Ce partenariat s'accompagne également de l'enrichissement du service à la demande TFOUMax destiné aux enfants, et du renouvellement des accords de distribution des chaînes TV Breizh, Ushuaia TV et Histoire.
Orange et le groupe TF1 ont convenu par ailleurs de collaborer pour développer des formats de publicité ciblée.
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