L'information relevait jusque-là du fantasme. Une vision largement exploitée par la littérature et des séries télévisées. Mais l'identification d'une prestigieuse guerrière Viking à l'été 2017, que les scientifiques pensaient jusque-là être un homme, permise grâce à des analyses génétiques, a relancé le débat sur la place des femmes dans cette société.
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"D'autres analyses dans ce sens-là ont été réalisées par la suite pour savoir s'il s'agissait d'une anomalie et nous nous sommes rendu compte que c'était relativement fréquent, explique Vincent Carpentier, archéologue à Caen (Calvados), spécialiste des traces laissées par les Vikings en Normandie. Depuis, le sujet alimente les conversations !"
Des femmes au statut particulier
La découverte a été réalisée par des chercheurs suédois sur l'île de Björkö à l'ouest de Stockholm, sur une sépulture du Xe siècle. Les restes du corps de la célèbre tombe de Birka, avaient été exhumés dès 1880. Y avaient été retrouvés à ses côtés une épée, un couteau, une lance, des flèches, des boucliers et deux chevaux, sur cette zone connue pour avoir été un important comptoir maritime.
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"Cette découverte modifie l'analyse établie jusque-là sur les guerriers vikings, forcément des hommes", même si la prudence est de mise. "Est-ce qu'il s'agit de sépultures de guerrières, de femmes qui auraient vécu par les armes et le pillage ? Ou est-ce qu'il s'agit d'autre chose, avec une interprétation du mobilier retrouvé qu'il faut peut-être un peu nuancer ?"
Il semble acquis cependant que dès les IXe ou Xe siècle, des femmes avec un statut particulier, ont eu un rôle à jouer dans l'organisation de la société viking :
Vincent Carpentier, archéologue à Caen
De quoi offrir un nouvel aperçu sur cette société qui ne manque pas de questionner les archéologues pour de nombreuses années encore.
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