De son vrai nom Mehdi Hamdad, le jeune trentenaire, auteur et compositeur natif d'Algérie mais canadien d'adoption célèbre déjà dix ans de scène. Après Luminata sorti en 2011, Mehdi Cayenne Club en 2013 puis Aube en 2015, il prépare actuellement son quatrième album, prévu pour l'automne 2018. C'est au Trianon ce vendredi 16 mars 2018, qu'il accorde la primeur de ces prochains tubes au public normand. Le chanteur répond à nos questions :
Pourquoi avez-vous choisi comme pseudo "Cayenne" ?
"C'est une référence au bagne de Cayenne. Au moment où j'ai commencé mon projet, je venais de lire "Papillon" d'Henri Charrière et l'histoire de ce bagnard m'avait profondément marqué. J'ai trouvé que ce pseudo avait une dimension exotique par sa sonorité et qu'il collait assez bien avec mon parcours personnel et le type de musique que je promeus et puis le Mehdi Cayenne Club avait ainsi un peu l'allure d'un club d'évadés de prison. Cette prison c'est celle qu'on se construit, qu'on a dans la tête."
Comment qualifiez-vous votre style ?
"On qualifie souvent mon travail de musique du monde. Je ne crois pas vraiment qu'il s'agisse de musique du monde, c'est juste une façon très personnelle de voir le monde. C'est surtout des musiques qui groovent, des chansons d'influence anglo-saxonnes et des mélodies qui sont d'un peu partout, comme moi qui aie vécu ma prime enfance en Algérie puis qui aie vécu aux quatre coins du Canada. Mon style est le résultat de ce parcours, c'est le fruit de mon exode."
Vous chantez principalement en français mais vous n'excluez pas pour autant l'usage de l'anglais pourquoi ?
"Le français est ma langue maternelle et naturellement, les textes me viennent dans cette langue. Il m'est arrivé de mélanger sur un même album français et anglais mais sur l'album à venir je privilégie davantage le français. J'ai plaisir à travailler à partir d'expressions idiomatiques. Dans tous les pays francophones, les expressions sont nombreuses. Elles sont liées à une culture particulière et j'aime les faire vivre dans mes textes. Le français que j'utilise est donc un français de la diaspora, un langage que se sont approprié des cultures très diverses."
Quels sont vos thèmes de prédilection ?
"Ce qui importe, c'est la vérité des textes. J'essaye de chanter des choses que je connais, des sentiments que j'ai pu ressentir et des évènements que j'ai vécus. Je suis convaincu que l'émotion passe naturellement de cette façon. Pour autant mes textes ne sont pas vraiment narratifs, même si j'évoque des expériences personnelles, ils restent assez universels. Je parle d'amour, de survie, de fuite et en même temps, je me pense toujours trop jeune pour me permettre de donner des leçons. Je pense simplement qu'il faut grandir dans la direction de ce qui fait chanter notre cœur, témoigner de l'amour à ceux qui nous ont portés et être sincère."
Vos clips sont très esthétiques, comment naissent-ils ?
"J'ai collaboré avec différentes équipes car il me plaît de renouveler ce regard sur mes musiques mais généralement j'aime mieux travailler avec des femmes réalisatrices. Il y a quelque chose dans leur regard qui me parle, une sensibilité particulière qui me correspond. Quant au fait de transcrire en image une chanson, c'est rarement une évidence. C'est souvent le fruit d'un long travail de collaboration et d'échange pour parvenir à retranscrire une juste ambiance visuelle et narrative du son produit. C'est toujours intimidant pour moi de passer de la musique à l'image. Je n'ai pas la même aisance bien sûr, mais quand je regarde mes clips, je suis toujours fier du travail de l'équipe quoiqu'il ne me soit jamais agréable de me voir à l'écran."
Pratique. Vendredi 16 mars 2018 à 20 h 30. Le Trianon à Sotteville-lès-Rouen. Tarifs 7 à 14 €. Tél. 02 35 73 95 15
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