"On ne peut que se réjouir que le message ait enfin été entendu", lance Nathalie Lecordier, directrice du CIDFF de Seine-Maritime. Les récentes actualités avec l'affaire Weinstein et les mouvements qui ont suivi ont incontestablement entraîné une libération de la parole des femmes victimes de violences physiques, sexuelles ou morales. Au niveau national, les appels aux associations ou organismes d'aides aux victimes ont augmenté d'au moins 30%.
Mouvement ressenti aussi au CIDFF de Seine-Maritime avec toutefois quelques réserves. "La parole s'est libérée sur les réseaux sociaux. C'est encore un autre pas à franchir que de demander de l'aide ou de porter plainte", précise Nathalie Lecordier. "Il y aura en tout cas un avant et un après l'affaire Weinstein", explique-t-elle, avec des remontées sur le terrain à tous les niveaux. "Des choses se mettent en place dans les entreprises, les collectivités... Il y a une vraie prise de conscience sur un sexisme qui est partout et qui est tellement intégré qu'il se vit des fois sans même le percevoir."
Une humanithèque pour les organisations
Pour accompagner cet élan, le CIDFF de Seine-Maritime lance, jeudi 8 mars 2018, une "humanithèque" en ligne. Cette plateforme permet à des organisations de se procurer gratuitement des ressources sur les droits des femmes, comme des livres ou des expositions qu'elles peuvent réserver. Un moyen supplémentaire d'informer et d'encourager les victimes potentielles de violences à en parler.
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