- STEPHANE LE FOLL
L'ancien porte-parole du gouvernement, premier signataire d'un texte d'orientation intitulé "Cher.e.s camarades," est celui qui assume le plus franchement le bilan de François Hollande --même s'il concède que "la communication sur l'action du gouvernement n'était pas la bonne", et qu'il y a eu "une erreur de calendrier et de méthode" sur la loi travail.
Faisant de l'environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique "le premier grand défi" à relever, il propose qu'un "grand forum" soit organisé "pendant les deux ans qui viennent pour construire les bases d'un modèle de développement durable et d'efficacité énergétique".
Pour lutter contre les inégalités, il souhaite doter chaque jeune d'un capital de départ "en consacrant 1% de (la) richesse (nationale) à cet objectif".
S'agissant de l'organisation du parti, M. Le Foll propose la généralisation du vote électronique et une réforme du système des primaires: seuls pourront voter les électeurs préalablement inscrits.
- OLIVIER FAURE
Le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée se présente d'abord comme l'homme d'une méthode. "Ce congrès n'est pas encore celui du projet. Personne ne croirait que nous allons refonder notre doctrine en quelques mois et qu'une motion y suffirait", écrit-il en introduction de son texte ("Socialistes, le chemin de la renaissance").
Le député de Seine-et-Marne propose la mise sur pied d'un "parti-plateforme" ouvert à tous et le lancement pour construire le projet du PS de grands chantiers thématiques sur lesquels militants et sympathisants trancheront.
Se disant "eurosocialiste", membre d'une "famille politique qui porte l'espoir d'une alternative progressiste à l'Europe libérale dominée par la droite", M. Faure souhaite que les élections européennes de 2019 permettent de "construire une victoire des gauches européennes autour d'une coalition progressiste".
Pour le favori du scrutin, l'Europe doit "se protéger dans la mondialisation en revoyant sa politique de concurrence et de commerce international", et "mener un combat impitoyable contre les paradis fiscaux".
- LUC CARVOUNAS
L'ancien lieutenant de Manuel Valls est depuis longtemps le chantre d'une gauche "arc-en-ciel", version new look de la gauche plurielle. Cette dernière "devra adopter un pacte fondateur en vue des prochaines élections européennes et municipales", explique-t-il dans son texte ("Un progrès partagé pour faire gagner la gauche").
Dans le domaine économique et social, M. Carvounas propose notamment d'"exonérer de TVA les biens de première nécessité (eau, gaz, électricité et certains produits alimentaires)", et de "supprimer toutes les niches fiscales qui ne créent pas suffisamment d'emplois".
M. Carvounas, qui s'est rapproché de Benoît Hamon pendant la présidentielle, ne reprend pas sa proposition de revenu universel.
Il veut "interdire les perturbateurs endocriniens".
Il défend également "l'élection au suffrage universel direct du président de l'UE", l'abaissement du droit de vote à 16 ans, l'attribution du droit de vote aux élection locales aux étrangers extra-communautaires.
- EMMANUEL MAUREL
Le député européen, seul représentant de l'aile gauche du PS, propose un "socialisme décomplexé". Pour "refonder le socialisme du XXIe siècle", il enjoint à ses camarades de devenir "pleinement écosocialistes".
"Sortons le maximum de productions de la sphère du profit, encourageons d'autres modèles de dépenses et de consommation, retrouvons le sens du temps long", exhorte-t-il en imaginant par exemple une "taxe au kilomètre ajouté".
Défenseur de la "valeur du travail", M. Maurel milite pour une "augmentation des salaires et du SMIC", le rétablissement de la hiérarchie des normes, l'interdiction des licenciements boursiers.
Il souhaite "faire du travail détaché une exception en le limitant à des missions de 4 jours", un Etat fort qui pilote la conversion écologique et sociale de l'économie "y compris en utilisant la nationalisation", et prône la création d'un "minimum jeunesse".
Au niveau européen, M. Maurel plaide pour la mise en place d'un "système de préférence communautaire", d'une "taxe carbone à ses frontières" et veut "rediscuter une bonne partie des traités".
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