La députée de la 9e circonscription de Seine-Maritime, Stéphanie Kerbarh, est signataire d'une proposition de loi visant à interdire les "violences éducatives ordinaires". Il s'agit des fessées, claques, pincements ou encore tirages de cheveux.
"L'idée est de compléter la définition de l'autorité parentale qui est prévue à l'article 371.1 du Code civil en précisant que, parmi les devoirs qui composent cette autorité, figure celui de s'abstenir de l'usage de toutes formes de violences vis-à-vis des enfants, que ce soit physiques, verbales ou psychologiques", précise la députée.
Écoutez Stéphanie Kerbarh expliquer son choix de signer cette proposition de loi :
La députée Stéphanie Kerbarh soutient la proposition de loi
Pour la députée, la violence n'est absolument pas nécessaire : "il y a d'autres moyens comme par exemple le dialogue, l'explication, le fait de se rappeler l'enfant que l'on a été". D'autant que Stéphanie Kerbarh et les autres parlementaires s'appuient sur des études scientifiques qui "prouvent que le cerveau cognitif n'est pas mature à la naissance et qu'il le devient avec le temps".
La proposition de loi est soutenue par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, depuis vendredi 2 mars 2018.
Campagne d'informations
Aucune sanction pénale n'est prévue dans la proposition de loi, "car l'idée est vraiment de faire de la prévention et de permettre d'avoir une base légale pour mettre en place des campagnes d'informations, de formations et d'affichages pour communiquer sur l'éducation non violente", explique Stéphanie Kerbarh.
En 2016, une loi similaire a été retoquée par le Conseil constitutionnel, "pour une raison de forme et non de fond", d'après les parlementaires.
Vingt-deux pays de l'Union européenne (UE) ont déjà adopté des lois semblables. Ils sont 58 hors UE.
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