Un tribunal de Tel-Aviv a relâché Nir Hefetz, ancien conseiller de la famille Netanyahu, et Shaoul Elovitch, l'homme d'affaires contrôlant le groupe de télécoms Bezeq, après un long interrogatoire des deux hommes, de M. Netanyahu, de son épouse Sara et d'autres suspects.
La police cherche à savoir si le couple Netanyahu a cherché à s'assurer une couverture propice de la part de Walla, site d'information et propriété de M. Elovitch, en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, dit la presse, alimentée à flux constants par des fuites à la provenance inconnue.
M. Hefetz est soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire entre Benjamin Netanyahu et les responsables de Bezeq et Walla. Il est également soupçonné d'avoir tenté de corrompre un juge à la retraite afin de bloquer une enquête sur Sara Netanyahu au sujet d'une utilisation abusive présumée de fonds publics.
La police n'a pas divulgué les détails de l'enquête mais les médias israéliens ont rapporté qu'elle avait procédé vendredi à des interrogatoires simultanés, soigneusement orchestrés, de six suspects à différents endroits, afin de les empêcher de coordonner leurs témoignages.
Selon le grand quotidien populaire Yediot Aharonot, pendant que Benjamin Netanyahu était interrogé pendant cinq heures dans sa résidence officielle à Jérusalem, son épouse, elle, était questionnée à Lod (centre) dans les bureaux de Lahav 443, le FBI israélien.
Ailleurs dans le même bâtiment, Nir Hefetz, Shaoul Elovitch et son épouse Iris étaient eux aussi interrogés, ainsi qu'un ancien responsable du ministère des Communications dont le nom fait l'objet d'un black out.
M. Netanyahu, déjà questionné à huit reprises dans différentes affaires en cours, l'était pour la première fois dans le dossier Bezeq.
Cette affaire, ouverte en 2017, a éclaté le 18 février dans toute sa dangerosité pour le Premier ministre, avec l'arrestation de M. Elovitch et de six autres personnes, dont deux proches collaborateurs de M. Netanyahu.
C'est l'une des au moins six enquêtes concernant directement ou indirectement M. Netanyahu, qui détenait jusqu'en 2017 le portefeuille des Communications également.
La succession des coups durs remet en question l'avenir du Premier ministre, au pouvoir depuis bientôt 12 ans au total et sans rival apparent.
S'il n'est encore formellement mis en cause dans aucune affaire, la police a recommandé le 13 février son inculpation dans deux d'entre elles, et resserré l'étau sur son entourage.
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