Pourtant en France, la réalité est tout autre. Originaire de Naples, Lucio Tavassi vient de passer fin novembre à l'université de Caen, pour la deuxième année consécutive, la première série d'examens en vue d'obtenir son Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement (Capes) . "Je me pose de réelles questions sur la volonté de l'administration française de trouver des étrangers pour ce type de poste, car les tests à passer ne permettent pas vraiment de juger notre niveau de langue".
Alessandra Cavalli, 27 ans et qui tente le concours pour la première fois, rejoint son compatriote.
"L'exercice de traduction français vers italien est plus court que la traduction dans l'autre sens. Et j'ai beau habiter en France depuis plusieurs années, je ne pourrais jamais rédiger en français aussi bien qu'un natif, surtout quand le texte proposé n'est pas de notre époque". "En attendant d'avoir notre Capes, on a la chance d'être assistant d'italien dans différents collèges caennais et nous voyons bien que les cours de langue vivante tels qu'ils sont pratiqués ne permettent pas aux jeunes d'avoir une conversation", regrette Lucio Tavassi.
L'un est l'autre ont atterri à l'université de Caen pour concrétiser leur rêve de pourvoir enseigner un jour. Leur cas n'est pas unique. L'an passé à Caen, ils étaient moins de 20 % d'Italiens à passer le Capes correspondant à leur langue maternelle, contre 50 % cette année. "En Italie, il n'y a plus d'embauches dans notre profession depuis 2007, alors nous sommes nombreux à avoir choisi de partir à l'étranger pour trouver un poste", explique Alessandra Cavalli, qui rêve pourtant d'apprendre un jour aux jeunes italiens, la langue de Molière.
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