Le conducteur accepte de se livrer à une transaction surveillée le lendemain à Oissel, près de Rouen. Interpellé pendant la transaction, A.F, 24 ans détient les 80 grammes d’héroïne commandés. A son domicile, la perquisition permet de découvrir 50 grammes supplémentaires et 600 grammes de résine de cannabis. Ni durant lagarde à vue, ni durant la comparution immédiate du vendredi 2 décembre, il n’indique le nom de son donneur d’ordres. Car le jeune homme est le maillon d’une chaîne qui le dépasse : il aurait été sollicité et abordé par un homme qui l’aurait “repéré” alors qu’il fumait un joint sur le parking d’un supermarché de Rouen. Bénéfice de ses “services” : 4 500 euros pour un jeune homme au chômage depuis quatre ans, qui vit chez ses parents et qui se déplace sur un scooter volé obtenu en échange de 20 grammes d’héroïne.
Définitivement “grillé”
Maître Hugues Vigier, avocat au barreau de Rouen, indique qu’il a bien compris que les “gens de Caen”, voulaient bloquer la drogue en provenance de Rouen, mais insiste sur le fait que le prévenu n’est que l’un des revendeurs du réseau et n’a qu’une implication moindre. Il dénonce par ailleurs la société en général qui pousse les personnes à consommer au-dessus de leurs moyens et argue que la tentation d’un argent facile, lorsqu’on est au chômage dans une cité, est quasiment inévitable. Pour finir, il affirme qu’un vendeur interpellé serait définitivement “grillé” ensuite pour continuer. Malgré une promesse d’embauche, A.F a été condamné à douze mois de prison dont six mois avec sursis et a été immédiatement incarcéré.
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