La police, qui a interrogé M. Netanyahu à sept reprises depuis début 2017, avait recommandé le 13 février son inculpation pour corruption, fraudes et abus de confiance dans deux autres dossiers.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la police n'a pas été en mesure de confirmer que le Premier ministre serait interrogé vendredi.
Selon les radios et la télévision publiques, Benjamin Netanyahu sera questionné comme suspect dans l'affaire "Bezeq", et comme témoin à propos de soupçons de corruption présumée autour de la vente par l'Allemagne à Israël de trois sous-marins militaires du géant industriel ThyssenKrupp.
L'affaire Bezeq implique le principal actionnaire du plus important groupe de communication israélien Shaul Elovitch et son épouse, ainsi que la PDG du groupe, Stella Handler, et quatre autres personnes arrêtées dimanche dernier.
Selon la presse, les investigations portent sur des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, en contrepartie d'une couverture favorable à Benjamin Netanyahu et son épouse Sara dans Walla, un des site d'information les plus influents, propriété de M. Elovitch.
Parmi les quatre autres personnes arrêtées, figure Shlomo Filber l'ex-directeur général du ministère des Communications présenté comme l'un des rares hommes de confiance de Benjamin Netanyahu. Il a négocié avec les enquêteurs un accord de coopération en échange d'un statut de témoin protégé lui garantissant qu'il n'irait pas en prison.
Selon la presse, la police soupçonne M. Filber d'avoir servi d'intermédiaire entre les Netanyahu et Shaul Elovitch dans les affaires concernant Bezeq et Walla.
La police a par ailleurs prolongé dimanche la garde à vue détention de Eli Kamir, un conseiller en communication soupçonné lui aussi d'être impliqué dans l'affaire Bezeq. Il était détenu pour une autre affaire portant sur une tentative d'obtenir une faveur d'une juge.
Les enquêteurs soupçonnent M. Kamir d'avoir tenté d'acheter la bienveillance d'une magistrate. Selon la presse, il aurait offert à une juge le poste très haut placé de procureure générale. En échange, elle aurait dû s'engager à clore l'enquête sur l'emploi suspect de fonds publics à la résidence du Premier ministre, en particulier de la part de Sara Netanyahu.
La police a déjà recommandé l'inculpation de M. Netanyahu dans deux affaires. Elle le soupçonne, lui et des membres de sa famille, d'avoir reçu pour un million de shekels (285.000 dollars) cigares de luxe, bouteilles de champagne et bijoux de la part de richissimes personnalités, en échange de faveurs financières ou personnelles.
Dans un autre dossier, les enquêteurs suspectent M. Netanyahu d'avoir tenté de conclure avec le propriétaire du Yediot Aharonot un accord pour une couverture plus favorable de la part du plus grand quotidien israélien payant.
La décision d'inculper ou non le Premier ministre dans ces deux affaires dépend désormais du procureur général.
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