"On est en train de recenser les alternatives qui existent et de leur donner les moyens de faire leurs preuves. Mais je ne suis pas buté et personne ne doit être enfermé dans une impasse: si dans un secteur particulier ou une zone géographique, certains agriculteurs ne sont pas prêts en trois ans, on envisagera des exceptions", a indiqué le ministre, qui ne se rendra pas au Salon de l'agriculture ouvert depuis samedi.
"Mais si on arrive à se passer du glyphosate à 95%, on aura réussi", a-t-il ajouté.
Après la décision de l'Union européenne en novembre de renouveler la licence de l'herbicide controversé pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du fameux Roundup de Monsanto, serait interdite en France "au plus tard dans trois ans".
Mais fin janvier, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert avait déclaré que la France allait "essayer de sortir" dans les trois ans. "Le président a rappelé que tant qu'il n'y a pas de substitution, il n'y a pas de suppression", avait souligné M. Travert, qui doit présenter à l'issue du Salon de l'agriculture un "plan d'action" en la matière en collaboration avec les autres ministres concernés.
Le JDD indique d'autre part que Nicolas Hulot ne se rendra pas au Salon de l'agriculture, alors que l'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal y avait fait une visite l'an dernier.
Le ministère de la Transition écologique a confirmé cette information à l'AFP, précisant que M. Hulot "privilégie le dialogue direct avec les parties prenantes dans de bonnes conditions d'échange".
"Je préfère dialoguer loin des regards et des caméras, c'est ma méthode", a expliqué le ministre au JDD, précisant qu'il avait reçu "tous les acteurs de la filière agricole et de l'alimentation".
Ses deux secrétaires d'Etat Sébastien Lecornu et Brune Poirson doivent se rendre au Salon dans la semaine.
Alors que les agriculteurs ont manifesté cette semaine partout en France contre l'accord de libre-échange en cours de négociations entre l'UE et les pays du Mercosur, Nicolas Hulot a également estimé qu'"en l'état, ce traité n'est pas acceptable".
"Il serait trop préjudiciable, notamment pour nos agriculteurs, et la France a des lignes rouges très claires", a ajouté le ministre qui avait déjà critiqué l'accord de libre-échange UE-Canada (Ceta) entré en vigueur partiellement en septembre.
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