Le texte adopté, maintes fois amendé, "réclame que toutes les parties cessent les hostilités sans délai pour au moins trente jours consécutifs en Syrie pour une pause humanitaire durable".
L'objectif est "de permettre la livraison régulière d'aide humanitaire, de services et l'évacuation médicale des malades et blessés les plus graves".
"Ce n'est pas un accord de paix sur la Syrie, le texte est purement humanitaire", a affirmé l'ambassadeur suédois Olof Skoog, co-signataire du texte avec son homologue koweïtien.
Dans la négociation, les Occidentaux ont refusé une demande russe pour que tout convoi humanitaire reçoive un feu vert de Damas.
Des exclusions au cessez-le-feu pour les combats contre les groupes jihadistes Etat islamique et Al-Qaïda sont prévues. A la demande de Moscou, elles intègrent aussi "d'autres individus, groupes, entités, associés avec Al-Qaïda et l'EI, ainsi que d'autres groupes terroristes désignés par le Conseil de sécurité".
Ces exclusions peuvent donner lieu à des interprétations contradictoires, Damas qualifiant de "terroristes" les rebelles soutenus par l'Occident, ont noté des observateurs. Le respect du cessez-le-feu risque par conséquent d'être aléatoire.
A la suite d'une demande de garanties de la Russie, le Conseil a prévu de se réunir à nouveau sur ce sujet dans quinze jours pour voir si le cessez-le-feu était bien appliqué.
Par ailleurs, la résolution "appelle à la levée immédiate des sièges de zones habitées dont la Ghouta orientale, Yarmouk, Foua et Kefraya".
'Nouvel Alep'
La mise au point d'un texte par le Conseil de sécurité s'est révélée laborieuse, Koweït et Suède cherchant à éviter un nouveau veto russe.
Pendant ce temps, le siège de la Ghouta orientale, un fief rebelle de la banlieue de Damas, a empiré. Plus de 500 civils ont été tués en sept jours de raids du régime dans cette enclave.
Ces deux dernières semaines, aucun membre du Conseil de sécurité n'a pris d'initiative pour tenter de mettre un terme à l'"enfer sur Terre", selon les termes du patron de l'ONU, Antonio Guterres.
La pression internationale tardive n'est réellement intervenue que dans les dernières 48 heures.
La situation dans la Ghouta orientale rappelle ce qui s'était passé en décembre 2016 à Alep. La Russie avait alors aussi gagné du temps avant que l'ONU ne contribue à un arrêt du siège de la ville et à son évacuation.
L'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, avait assumé jeudi cette comparaison.
"Oui la Ghouta orientale deviendra un nouvel Alep", mais Alep aujourd'hui, "ce sont des millions de personnes vivant tout à fait normalement", a-t-il dit. Avant de prédire qu'Idleb, autre foyer de guerre, deviendrait aussi à son tour un nouvel Alep.
Plus de 13,1 millions de Syriens ont actuellement besoin d'aide humanitaire, dont 6,1 millions de déplacés à l'intérieur du pays depuis le début de la guerre civile il y a sept ans. Le conflit a fait plus de 340.000 morts, sans parler des blessés et des disparus.
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