Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'aviation russe a participé aux raids du régime dans cette vaste région assiégée depuis 2013. Mais Moscou a démenti son implication.
Cette campagne aérienne dévastatrice a été lancée dimanche dernier par le régime en prélude à une offensive terrestre pour reprendre ce dernier fief contrôlée par les rebelles aux portes de Damas, un bastion du pouvoir.
Samedi, trois civils ont été tués et 12 blessés dans les bombardements à Harasta, une localité de la Ghouta, a indiqué l'OSDH. La nuit, les frappes ont provoqué des incendies dans des quartiers résidentiels de Saqba, Hammouriyé et Arbine, d'autres secteurs du fief rebelle.
Depuis le 18 février, 474 civils ont été tués dont une centaine d'enfants et plus de 1.500 blessés dans les bombardements du régime, selon un nouveau bilan provisoire de l'OSDH. Vendredi, 41 civils ont péri dont 17 enfants.
Tous les jours, des corps sont évacués des décombres et le bilan ne cesse de s'alourdir, a dit l'ONG.
Jusque-là, les tentatives pour stopper ce carnage n'ont pas abouti.
Le vote attendu vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU sur une trêve d'un mois en Syrie a été repoussé à samedi 17H00 GMT après plusieurs reports, illustrant les divisions au sein de l'instance internationale.
Les négociations se poursuivent pour éviter un veto de la Russie, allié indéfectible du régime syrien, et un nouveau texte de résolution prévoyant un cessez-le-feu immédiat, sans les 72 heures de délai initialement envisagées, a été finalement mis au point.
Soumis à un siège asphyxiant depuis 2013 par les forces du régime, les quelque 400.000 habitants de la Ghouta subissent au quotidien pénuries de nourriture et de médicaments.
La Ghouta est le dernier bastion rebelle aux portes de Damas, d'où les combattants tirent régulièrement des obus sur la capitale. Ces bombardements ont fait une vingtaine de morts depuis dimanche.
Le scénario qui se déroule dans la Ghouta rappelle ce qui s'est passé dans plusieurs fiefs rebelles, dont Alep en 2016, écrasée par des bombardements et un siège pour forcer les combattants antirégime à déposer les armes.
Les principaux groupes rebelles contrôlant la Ghouta orientale, Jaich al-Islam et Faylaq al-Rahmane, ont rejeté toute évacuation de civils et de combattants.
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