"Je suis heureux que le gouvernement britannique semble aller vers une position plus détaillée, toutefois si ce que rapportent les médias est vrai, je crains que la position britannique ne soit basée sur une pure illusion", a affirmé M. Tusk, qui préside l'instance regroupant les dirigeants des Etats membres de l'UE, à l'issue d'un sommet informel des 27 (sans le Royaume-Uni) à Bruxelles.
Une déclaration qui a aussitôt poussé son collègue et président de la Commission Jean-Claude Juncker à ironiser: "Vous avez vos gros titres pour demain", a-t-il lancé aux journalistes.
Jeudi soir, la Première ministre britannique Theresa May avait retrouvé ses principaux ministres pour une réunion marathon de huit heures, au cours de laquelle elle a exposé ses plans pour un accord "qui fonctionne pour toutes les composantes du Royaume-Uni (...) et permette les échanges commerciaux les plus souples possible", selon son porte-parole.
Londres affirme vouloir quitter le marché unique et l'union douanière, mettre fin à la liberté de circulation des migrants et à la juridiction de la Cour européenne des droits de l'Homme. Dans le même temps, Theresa May veut négocier un accord qui réduirait autant que possible les droits de douane et les démarches administratives.
Donald Tusk a fustigé le "retour" d'une "philosophie" visant à vouloir gagner sur tous les plans.
"Depuis le tout début, c'est un des principes clés de l'UE à 27 qu'il ne peut y avoir de sélectivité et de marché unique à la carte. Cela continuera à être un principe clé, je n'en doute pas", a martelé M. Tusk.
Dans ces négociations sur le partenariat qui unira les deux parties après le Brexit et la période de transition post-divorce, l'UE insiste pour que les principes fondamentaux restent indissociables, en particulier la liberté de circulation pour les biens et les services et celle des personnes.
Mme May doit préciser officiellement la position du Royaume-Uni le vendredi 2 mars.
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