"Nous voulions avant tout rassurer car beaucoup d'informations erronées ont circulé dernièrement", assure Guillaume Laurent, le directeur par intérim du CHU de Rouen (Seine-Maritime). L'hôpital est touché par un mouvement social depuis plusieurs mois désormais dans le Service d'aide médical d'urgence (SAMU) et de la Structure mobile d'urgence et de réanimation (SMUR). Les personnels, notamment les ambulanciers, craignent des suppressions de postes. "Nous ne savons pas d'où ils tiennent les chiffres de 12 suppressions de poste, ce n'est absolument pas notre intention et ce serait inadapté", assure le directeur.
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Pas de risque pour la qualité du service
Un projet de réorganisation est bien en train d'être ficelé pour optimiser les conditions de prise en charge des patients secourus ou transportés par le SMUR de Rouen. "Notre organisation n'est plus adaptée aux besoins actuels", selon Guillaume Laurent. Actuellement, 3 équipes du SMUR (un ambulancier, un médecin et une infirmière par équipe) sont sur le pont 24 heures sur 24. "Le projet serait de renforcer la présence d'équipe médicale le jour et de la diminuer la nuit, pendant laquelle l'activité est réduite". La présence renforcée la journée permettrait notamment d'assurer plus facilement les tâches de transports de patients entre les établissements de santé, assurées par le SMUR et qui représentent près de 40 % de l'activité du service. Le CHU envisage pour ces transports sans caractère d'urgence de tester des équipes spéciales de transports inter-établissements de santé avec des infirmiers spécialisés, qui viendraient renforcer les équipes du SMUR, sans pour autant mobiliser un médecin, quand sa présence n'est pas nécessaire.
Les ambulanciers aux urgences ?
Par ailleurs, il serait proposé aux ambulanciers du SMUR, lorsqu'ils ne sont pas en intervention, de venir prêter main-forte au service des urgences, situé juste en face, lors des périodes de forte affluence, pour des activités de brancardage par exemple. Un point de blocage pour les syndicats. "Si on nous le propose, c'est parce qu'il y a un manque de brancardiers aux urgences, répond François His qui représente l'intersyndicale du SAMU-SMUR. Ce n'est pas aux ambulanciers de pallier les manques des autres services !". L'intersyndicale qui reste aussi opposée à la réduction des effectifs la nuit. "Une nuit ne fait pas l'autre. Des fois, nous devons partir très loin et nous ne pourrions plus couvrir les besoins sur le territoire", ajoute l'ambulancier. "Pour le territoire que nous couvrons, nous devrions même avoir deux équipes supplémentaires".
Le projet doit encore être affiné avant d'être présenté aux instances représentatives du personnel au mois d'avril. Le mouvement social, en attendant, se poursuit.
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