Un prévenu a été cité à la barre du tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime), lundi 19 février 2018, en comparution immédiate. Âgé de 57 ans, Éric B. est accusé d'atteintes physiques et d'appels téléphoniques malveillants à l'encontre de sa concubine. Séparés depuis trois ans, elle a porté plainte contre lui pour coups et blessures, jeudi 8 février 2018. La veille des faits, alors que la victime se trouve dans un bar de Rouen en compagnie de deux amies, il vient lui parler, mais elle refuse de le voir et s'enfuit par une porte dérobée. Il la suit jusqu'à son véhicule, la tire par le poignet pour l'en extraire, lui assène un coup de poing qu'elle évite de justesse, la gifle et frappe ses amies.
La victime, entendue lors de son dépôt de plainte, rappelle que le prévenu a très récemment comparu pour des faits similaires portés à son encontre, mardi 30 janvier 2018, et qu'une injonction de ne pas entrer en contact avec elle lui a été signifiée. Elle présente également un grand nombre de SMS envoyés sur son téléphone portable, tous menaçants et malveillants et dénonce des menaces de mort proférées contre elle.
Un dépit amoureux
La relation entre les deux protagonistes serait complexe. Le prévenu affirme que, bien que séparés, elle vient régulièrement dormir chez lui. Il semble qu'en contrepartie, sa position sociale élevée lui permette de lui faire profiter de ses largesses financières. Il lui verse, en effet, plus d'un millier d'euros mensuels pour financer ses études. En garde à vue, il reconnaît les appels malveillants, mais nie toute agression physique.
L'homme déclare à la barre : "Je récuse toute accusation de violences envers elle", et reconnaît tout au plus avoir agi par dépit amoureux. Une expertise psychiatrique révèle chez le prévenu une pathologie bipolaire, le rendant incontrôlable en période de crise. À son casier judiciaire figurent quatre condamnations pour abus de biens sociaux. Pour la partie civile, "les faits vécus par la victime sont choquants", et pour le Procureur, "le prévenu se sent dans la toute-puissance devant les faits reprochés". Sa défense retient que "l'état de santé et le contexte professionnel doivent être pris en compte". Après délibération, il est condamné à huit mois de prison ferme.
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