Le sport peut être "un vecteur fort et dynamique pour l'Afrique", a souligné le chef de l'Etat français à l'issue d'un déjeuner qui a également rassemblé les présidents de la Fédération française de foot (FFF) Noël Le Graët et de la Fifa Gianni Infantino.
Il a ensuite annoncé le lancement d'une "plateforme de transformation par le sport" en Afrique, qui sera dotée d'un budget initial de 15 millions d'euros, lesquels financeront "des projets venus du terrain". Comme, par exemple, la construction d'infrastructures, la fourniture d'équipements sportifs, des programmes de formation ou d'aides à la création d'entreprises.
"Je vais mettre toute l'énergie possible pour aider au maximum", a déclaré Kylian Mbappé, le petit prodige du PSG et de l'équipe de France, à la sortie. "Même si je suis français, j'ai des origines africaines. Pour moi, aider le sport africain à se développer est quelque chose qui me tient à coeur."
"On est fier de faire partie de ce projet", a réagi Gianni Infantino, pour lequel "l'élection de George Weah à la présidence du Liberia a donné un nouvel élan à ce que le sport et le football en particulier peuvent faire pour l'éducation et le développement en Afrique".
"Unir les peuples"
Pour M. Macron, "il y a beaucoup de gens en France qui pensent que c'est anecdotique (...) que le sport n'aidera pas le Liberia". Mais c'est notamment "le sport, en particulier le foot, qui a permis" de désarmer la jeunesse après la guerre civile (1989-2003), selon lui. "C'est une façon de trouver un rôle dans la société, de reconstruire du respect, d'avoir de vrais héros", estime le chef de l'Etat.
"Le football est très puissant, parce qu'il permet de rassembler, d'unir les peuples", a renchéri Didier Drogba, l'ex-star de l'OM et de Chelsea, qui a créé une fondation en faveur de la santé et de l'éducation des jeunes en Côte d'Ivoire et en Afrique.
La plateforme, dont les contours restent flous, sera pilotée par l'Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD), avec le soutien de la Fifa.
Arrivé mardi à Paris pour une visite de quatre jours, George Weah, 51 ans, s'est présenté comme "un enfant de la France", où il a "appris les valeurs d'humilité et de travailler dur" à Monaco puis au PSG de 1988 à 1995.
Elu président fin décembre, il a remercié la France pour le don de 10 millions d'euros annoncé par M. Macron pour "faire face aux défis" du Liberia.
Il a appelé les entreprises françaises à investir davantage dans son petit pays d'Afrique de l'ouest. "Le talent, on l'a. Il est dans la rue. C'est là où il faut chercher. J'avais un seul terrain chez moi, j'ai fini Ballon d'or (en 1995). Si j'avais 10 terrains chez moi, peut être qu'il y aurait 10 Ballons d'or au Liberia!", a-t-il lancé mercredi matin après avoir été reçu au Medef.
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