Un prévenu a été jugé, vendredi 16 février 2018, devant le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime). C'est le 31 octobre 2016 que la police est intervenue au domicile du couple à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), informée par la famille de la victime d'une énième scène de violences à son encontre. Ce signalement paraît d'autant plus nécessaire qu'elle est enceinte de sept mois. Les époux sont entendus séparément par les policiers.
Elle décrit au cours de l'entretien les coups déjà portés à l'œil lors d'une précédente scène de violences, ayant occasionné une opération chirurgicale qui laisse aujourd'hui encore le doute sur la récupération totale de sa vision. Puis elle produit une serviette tachée de son sang suite à une nouvelle dispute. Elle raconte l'épisode au cours duquel son mari lui met un couteau sous la gorge en la menaçant de la tuer.
Il nie les violences
À l'issue de son audition, les policiers demandent à la victime de les suivre à l'Hôtel de police et de porter plainte contre son conjoint. Placé en garde à vue, le prévenu décrit une version aseptisée des faits : "ce n'était que des engueulades", déclare-t-il, passant sous silence les faits de violences à l'encontre de son ex-femme qui lui a déjà valu un divorce à ses torts. À la barre, il persiste à nier son comportement violent en dépit du certificat médical qui confirme chez sa femme les blessures à l'œil, lui octroyant trois semaines d'incapacité temporaire de travail.
Une enquête de voisinage confirme les disputes récurrentes et les cris entendus, soupçonnant même la victime d'être séquestrée. Lors d'une seconde audition du prévenu le 1er novembre 2016, il persiste dans l'idée du complot ourdi contre lui. Il affirme à la barre : "je ne reconnais pas ce qui m'est reproché". Pour la partie civile, "c'est une attitude inexcusable", et le Procureur renchérit : "ces violences récurrentes sont manifestes". La défense du prévenu prétend que "tous les torts ne peuvent lui être attribués". Reconnu coupable, le tribunal le condamne, à l'audience du vendredi 16 février 2018, à trois mois de prison avec sursis.
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