"Les cheminots, les syndicats de cheminots, ils ont intérêt à ce qu'il y ait un avenir pérenne pour la SNCF, donc moi je suis persuadé que l'écoute, la concertation, la négociation vont permettre d'éviter une grande grève", a déclaré M. Pepy sur la radio franceinfo.
"Plus il y a de concertations, moins il y a de tensions", a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois que "l'inquiétude" est présente chez les cheminots, après la présentation la semaine dernière du rapport Spinetta, qui présente des pistes de réformes pour la SNCF.
La ministre des Transports Élisabeth Borne a reçu lundi les quatre syndicats représentatifs du groupe, qui ont chacun réaffirmé leurs "limites" quant à ces pistes sur l'avenir du groupe ferroviaire.
Le premier syndicat de la SNCF, la CGT-Cheminots, qui appelle à la mobilisation le 22 mars, n'a pas prévu de "grève nationale" ce jour-là. Mais la suite dépendra de ce que va annoncer le Premier ministre Edouard Philippe, a-t-il prévenu.
Jean-Cyril Spinetta a, lui, espéré qu'à l'issue des concertations, "des décisions raisonnables, qui sont celles que recommande le rapport, pourront prévaloir".
L'auteur du rapport explosif a affirmé mardi sur CNews qu'il était "trop tôt" pour prédire s'il y aura ou non des grèves, mais "pense sincèrement" qu'une réforme aura lieu car "le gouvernement est conscient d'une situation de la SNCF qui ne peut pas durer".
"Cette réforme est indispensable" a-t-il lancé, mettant en garde contre un "déclin inéluctable", voire une "mort lente" de la SNCF si aucune mesure n'était prise pour permettre au groupe ferroviaire de "gagner des parts de marché dans un environnement concurrentiel".
"Si chacun fait un effort (...) parce que tout le monde a intérêt à cette réforme, à ce moment-là, on peut améliorer le système ferroviaire français et en faire un des meilleurs d'Europe", a également affirmé pour sa part Guillaume Pepy.
"La réforme elle peut et doit être gagnante pour tout le monde", a-t-il ajouté.
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