C'est la médaille qui manque encore à Martin Fourcade sous les Anneaux: le Pyrénéen de 29 ans est allé chercher ses six podiums entre Vancouver-2010, Sotchi-2014 et Pyeongchang-2018 tout seul, comme un grand, mais n'a pas encore connu ce bonheur par équipes. L'occasion est toute trouvée de réparer l'anomalie et de marquer encore un peu plus l'Histoire: en cas de succès aux côtés de Simon Desthieux, Marie Dorin et Anaïs Bescond, il deviendrait en effet le sportif français le plus couronné aux Jeux olympiques, avec cinq titres, devant les escrimeurs Christian d'Oriola et Lucien Gaudin.
Les espoirs de médaille existent, mais les trois autres relayeurs devront se mettre au diapason de leur leader, qui prendra comme à son habitude le dernier relais.
Fourcade a estimé lundi que l'équipe avait "un beau potentiel" mais prévenu que l'épreuve, tout comme le relais messieurs vendredi, serait "une lutte acharnée", citant notamment l'Allemagne, la Norvège et la Suède.
"Ce sera à nous de saisir notre chance et de ne rien avoir à regretter", a-t-il encore affirmé.
"La victoire encore plus belle"
Lundi, le tout frais quadruple champion olympique est allé recevoir sa nouvelle breloque en or sur la place des médailles dans le parc olympique, au pied du stade ayant accueilli la cérémonie d'ouverture. Et c'est un autre immense champion de l'olympisme français qui lui a remis son trophée tant désiré.
"Tony Estanguet était encore plus content que moi", a glissé Fourcade après avoir reçu des mains du triple champion de canoë (2000, 2004, 2012) sa médaille d'or de la mass start, lundi à Pyeongchang.
"Il m'a dit: +Tu l'as fait, c'est génial+, a raconté Fourcade à l'issue de la cérémonie. Il était presque plus content que moi que je le dépasse au nombre de titres olympiques. J'étais super content de partager ce moment avec lui. C'est un symbole immense pour moi que ce soit lui qui me remette la médaille ce soir. C'est un athlète que j'admire, un être humain que j'admire."
Le Français en a profité pour revenir sur la fin de course à couper le souffle, conclue à la photo-finish face à l'Allemand Simon Schempp, qui lui a permis dimanche d'écrire une nouvelle page de sa légende.
"Après l'adrénaline et l'excitation du premier titre à Pyeongchang (sur la poursuite, ndlr), là c'était beaucoup plus profond, a expliqué Fourcade. J'ai mesuré hier soir à quel point on peut gagner ou passer à côté pour très peu. Cela rend la victoire encore plus belle. La victoire de la poursuite était magnifique, mais c'était une course maîtrisée, qui était à ma main, où je n'ai pas tremblé. Hier, même après l'arrivée, j'ai continué à trembler."
"Ce genre de moment permet d'encore plus apprécier et de montrer que ça reste exceptionnel, que ça n'est jamais facile. Quand on fait des courses comme hier, qu'on est obligé d'aller puiser au-delà de nos réserves, ça montre que ce n'est jamais facile", a-t-il poursuivi. Revivra-t-il de nouvelles émotions dès mardi?
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