"Vous avez vu les guignols d'En Marche ? Ils sont tous avec le petit doigt sur la couture, ils doivent tous voter la même chose. Quand ils osent apporter la moindre dissonance, ils se font taper dessus avec une matraque. Il n'y a aucun équilibre des pouvoirs en France. Donc il y a une dictature totale en France", peut-on entendre M. Wauquiez déclarer lors de ce cours, jeudi, devant des élèves de l'EM Lyon Business School.
L'émission "Quotidien" a diffusé lundi de nouveaux extraits après ceux diffusés vendredi. "Aucun étudiant n'avait signé d'accord de confidentialité et nous n'avons évidemment pas versé un centime pour le document", a expliqué à l'antenne le journaliste Paul Larrouturou, alors qu'une des porte-parole de LR, Laurence Sailliet, a évoqué lundi "un journaliste qui corrompt un élève en amont pour faire un enregistrement illégal".
Dans ces nouveaux extraits, Laurent Wauquiez évoque également les syndicats, le Medef et la CGPME dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, qu'il préside.
"Les associations syndicales recevaient à peu près cinq millions d'euros chaque année de la région. La CGT se faisait un joli chèque de trois millions d'euros sur le budget de la région. Chaque année. Moi, je les ai reçus, je leur ai dit: je suis extrêmement attaché à l'indépendance des syndicats, et comme je ne veux surtout pas que vous dépendiez de moi, c'est zéro", a-t-il expliqué.
"Et le pire, si on est très honnête entre nous, c'est que les plus catastrophiques, c'est qui ? C'est le Medef. C'est la CGPME. Eux, c'est pire que tout. Car eux ils en ont rien à foutre de savoir si on augmente les cotisations sur les entreprises, si on augmente le truc. La seule chose qu'ils veulent, c'est encaisser de l'argent", poursuit le patron de LR.
M. Wauquiez aborde également le cas d'Alain Juppé, "une personnalité éminemment respectable" mais qui a "totalement cramé la caisse".
"A Bordeaux, il a fait des miracles, Bordeaux est génial, c'est très bien géré, mais il a fait exploser les impôts, exploser la dépense publique et exploser l'endettement. Moi, ma conviction c'est que quand vous faites ça, vous n'avez à l'arrivée plus aucune forme de crédit", accuse-t-il alors que l'ancienne première adjointe de M. Juppé, Virginie Calmels, est aujourd'hui la numéro deux de M. Wauquiez à LR.
Quant à Valérie Pécresse, "le nombre de conneries qu'elle peut faire!", juge M. Wauquiez.
Quotidien diffuse également de plus longs extraits au sujet de Gérald Darmanin, dont une plainte pour viol à son encontre a été classée sans suite par le parquet de Paris, mais qui doit affronter une deuxième enquête pour abus de faiblesse.
"Quand on voit Gérald Darmanin, on n'écoute plus du tout ce qu'il dit. C'est plus le budget, c'est plus quoi que ce soit. C'est juste: tiens, c'est le type qui était avec une call girl, qui s'est fait ceci, cela, c'est vrai, c'est pas vrai, etc., selon M. Wauquiez.
"Et puis, pour moi, quelque chose qui me trouble beaucoup quand même, c'est cette idée que, si on pioche dans la caisse, ça c'est un problème" alors que "par contre, la relation aux femmes, c'est pas un problème".
"Le type, là où il est complètement dingue, c'est qu'il se raconte à lui une belle histoire. Il croit qu'il va passer à travers les gouttes. Il pense qu'il est inatteignable. Tout le monde a expliqué que c'était le meilleur, le plus beau, que les députés En Marche l'idolâtraient, que c'était le nouveau génie, incarnation du macronisme. Donc il pense qu'il est intouchable et qu'il peut faire ce qu'il veut. Sauf qu'il ne peut pas faire ce qu'il veut (...) Donc il va tomber. Et le problème, c'est qu'en tombant, il va éclabousser tout le monde".
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