"Je pense qu'il n'y a pas de tabou. Je ne suis pas opposé à cela", a affirmé le ministre sur BFMTV/RMC, interrogé sur la suppression du statut de cheminot comme le préconise le rapport Spinetta présenté la semaine dernière.
"Pour la première fois de notre histoire, il y a un rapport qui fait la vérité, qui ne fait pas de +bullshit+ (baratin, ndlr), sur la SNCF, qui est une grande entreprise à laquelle les Français sont attachés, mais qui a 50 milliards d'euros de dettes (...)", a-t-il rappelé.
"Personne n'a jamais rien fait de très conséquent pour réformer cette chose d'autant que l'on va ouvrir à la concurrence dans quelques mois, dans quelques années", a poursuivi le ministre.
"Il est donc tout à fait normal de tirer toutes les conséquences de ce rapport", a-t-il ajouté, au moment où Guillaume Pepy, président du groupe et PDG de SNCF Mobilités, Frédéric Saint-Geours, président du conseil de surveillance, et Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau, sont reçus à Matignon pour évoquer les profondes réformes préconisées par le rapport remis jeudi au Premier ministre Edouard Philippe.
Parmi les pistes évoquées dans le rapport commandé à l'ex-président d'Air France Jean-Cyril Spinetta: une transformation en "sociétés nationales à capitaux publics" des deux principales composantes de l'entreprise, SNCF Mobilités et SNCF Réseau, aujourd'hui établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic), et la fin du statut de cheminot à l'embauche.
En revanche, M. Darmanin s'est déclaré "favorable au statut de la fonction publique", tout en se disant "aussi favorable aux plans de départ".
"Ce n'est pas un plan de départs volontaires en général: on ne va pas faire partir des professeurs d'éducation nationale dont on a besoin ou des infirmiers dans l'hôpital public", a-t-il expliqué.
Le ministre s'est déclaré aussi favorable à la rémunération au mérite des agents publics, mais en se basant sur d'autres critères que dans le privé. Il a évoqué notamment "le présentéisme".
"On va travailler à une nouvelle rémunération des agents publics fondée sur le mérite", a expliqué M. Darmanin. "Oui, je suis d'accord pour que l'on mesure et que l'on rémunère au mérite", a-t-il ajouté.
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