Si la désertification médicale est connue, le manque de vétérinaire commence à se faire sentir. "C'est une réalité, affirme Benoît Grosfils, le président de l'ordre des vétérinaires de Normandie, quand il n'y a plus de vétérinaires en milieu rural, les éleveurs mettent la clé sous la porte." L'Eure est particulièrement concernée par ce phénomène, tout comme les abords des grandes villes.
Une situation qui inquiète Christophe Bouillon, député Nouvelle gauche de Seine-Maritime, qui a envoyé un courrier au ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert. "Plusieurs exploitants agricoles ont attiré mon attention sur la diminution du nombre de vétérinaires en capacité de se déplacer au sein de leur exploitation", explique ce courrier.
Manque de vocation
"Les structures qui existent déjà et qui font de la médecine mixte, avec des animaux domestiques et ruraux près des grandes villes, ont tendance à arrêter la médecine rurale", poursuit Benoît Grosfils. Les raisons : "Quand la médecine rurale ne représente plus qu'une petite partie de l'activité, les vétérinaires arrêtent car le travail est plus contraignant avec des gardes de nuit."
Benoît Grosfils
Autre problème mentionné par le président de l'ordre des vétérinaires de Normandie, celui des vocations des jeunes diplômés. "Ils ont compris que c'était beaucoup plus facile de s'occuper des animaux de compagnie, plutôt que de sortir en pleine nuit pour vêler des vaches."
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