Le planning des prochains jours devient de plus en chargé alors que la compétition, pour rappel, se terminera bien le 25 février, en dépit de l'hospitalité sud-coréenne jamais prise en défaut.
Le vent qui souffle actuellement sur la plupart des sites arrache un peu vite une à une les pages du calendrier initial, sans épargner les deux principaux sports de neige, l'alpin et le biathlon.
Pour résumer, en alpin: dimanche, c'est la descente messieurs - l'épreuve reine des JO - qui a dû baisser pavillon. Elle doit maintenant se dérouler jeudi.
Lundi, ce fut au tour du géant dames de déchausser, pour être également reprogrammé le jeudi, ses deux manches encadrant la descente messieurs.
Effet boule de neige, les organisateurs ont préféré décaler le Super-G messieurs, initialement prévu ce même jeudi, au lendemain, le vendredi 16 donc.
Il sera désormais accompagné du slalom dames, puisque, mercredi, même les piquets serrés n'ont pas pu résister aux bourrasques.
Programme chargé
Depuis le début de la semaine, certaines rafales ont été chronométrées à plus de 100 km/h, et les deux sites de l'alpin - Jeongseon pour la vitesse et Yongpyong pour les épreuves techniques - sont concernés.
Le biathlon n'échappe pas non plus à la tempête de reprogrammations qui donne le tournis.
L'individuel dames du jour n'a pas résisté aux conditions météo. Elle aussi est décalée à jeudi (17h15 locales, 08h15 GMT), où elle viendra s'inscrire juste avant son équivalent chez les messieurs avec Martin Fourcade (20h00 locales, 11h00 GMT), prévue depuis le début.
Ces chamboulements causés par le "gangpung", "vent fort" en coréen, font ressurgir le spectre de Nagano-1998, où à cause de chutes de neige et du brouillard, la descente messieurs avait ainsi été reportée deux fois.
Le bulletin météo est désormais autant disséqué que le programme du lendemain. De quoi faire de ces JO de Pyeongchang des JO... dans le vent.
Pour l'heure, le CIO se montre encore confiant.
"Nous avons plein de possibilités. Mais si le vent continue à souffler pendant les 15 prochains jours, alors cela pourrait poser un problème", a expliqué le porte-parole de l'instance Mark Adams. La Fédération internationale de ski (FIS) "est bien habituée à ces perturbations, dues au vent, à trop ou pas assez de neige ou trop de pluie", a-t-il ajouté.
Evacuation
Depuis le début des JO, les rafales ont aussi perturbé dimanche les sauteurs à ski. L'image du quadruple champion olympique suisse de saut à ski Simon Ammann grelottant en haut du petit tremplin dimanche dernier en attendant que le vent veuille bien se calmer, restera.
Les conditions météorologiques "vont s'améliorer demain (jeudi) avec du soleil attendu et sans vent", a déclaré une porte-parole de la FIS, présente sur le site du slalom.
Qu'il soit glacial ou non, cet air puissant pose un problème pour la sécurité de tous, compétiteurs comme spectateurs.
Mercredi également, l'autre zone olympique - celle de Gangneung, la ville côtière située à 50 km de Pyeongchang et qui accueille les épreuves de glace - a également été évacuée par sécurité, toujours en raison des vents violents.
Impossible d'y rentrer, et tous ceux qui étaient déjà à l'intérieur du parc ont été enjoints à rester cloitrés dans les enceintes sportives de la zone, à l'abri (patinoires et arènes pour le hockey et curling).
Pour résister à tant de chaos, il fallait bien un roi et l'Américain Shaun White en est un, incontestablement.
Lors du snowboard halfpipe - une des seules épreuves de neige du jour à avoir été maintenue - "the Flying Tomato" a éclaboussé de sa classe le concours pour décrocher son 3e titre olympique, à l'issue d'un 3e run... à couper le souffle.
A LIRE AUSSI.
JO-2018: des Jeux de la paix, vraiment ?
JO-2018: le vent repousse encore le début des épreuves de ski alpin
JO-2018: Pinturault et Muffat-Jeandet butent sur Hirscher au combiné
JO-2018: les chances françaises de médailles
Ski: le sacre annoncé de Shiffrin, la reine des neiges, à Aspen
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.