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Corse: une réunion "constructive" à Paris malgré les soubresauts de l'affaire Pieri

L'ex-leader du FLNC Charles Pieri a été placé en garde à vue mardi dans l'enquête sur des injures visant la veuve du préfet Erignac, une affaire qui n'a pas empêché les dirigeants nationalistes de Corse et Jacqueline Gourault de tenir une réunion "constructive" au même moment à Paris.

Corse: une réunion "constructive" à Paris malgré les soubresauts de l'affaire Pieri
Les présidents du conseil exécutif corse, Gilles Simeoni (G), et de l'Assemblée corse, Jean-Guy Talamoni (D), à Paris, le 13 février 2018 - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT [AFP]

Convoqué à 10H00 à la gendarmerie de Ghisonaccia (Haute-Corse), Charles Pieri y est arrivé avec ses deux enfants, soutenu par une dizaine de sympathisants réunis à l'appel de Sulidarita, une association de défense des prisonniers dits "politiques".

Il devait être interrogé sur un message publié sur Facebook dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 février, après la cérémonie d'hommage au préfet Erignac organisée en présence d'Emmanuel Macron, et avant que le chef de l'Etat ne prononce un discours sur l'avenir de la Corse. Ce court texte, diffusé sur le compte "Di l'altu pianu" attribué à Charles Pieri, comparait notamment la veuve du préfet aux femmes françaises ayant eu des relations sexuelles avec des soldats allemands pendant la Seconde guerre mondiale.

Le placement en garde à vue de Charles Pieri, responsable au sein du parti Corsica Libera du président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni, est survenu au même moment qu'une réunion à Paris, sous l'égide de la "Mme Corse" du gouvernement Jacqueline Gourault et en présence des dirigeants nationalistes de l'île, Gilles Simeoni et M. Talamoni.

Mme Gourault a salué "le climat constructif" de ces discussions et a ouvert la voie à des avancées pour permettre aux institutions corses d'adapter des textes législatifs ou réglementaires à la situation insulaire.

Le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni a salué "une avancée très importante" et confié espérer obtenir une "habilitation générale et permanente" pour permettre à la Corse d'adapter les lois nationales. "Nous sommes prudents parce que les discussions vont être encore longues (...) Le voyage présidentiel était dans la posture" mais "aujourd'hui les choses se sont déroulées de manière un peu plus satisfaisante que ce à quoi nous nous attendions", a aussi commenté M. Talamoni.

'Dans l'ordre des choses'

Si elle a assuré après la réunion que le placement en garde à vue de M. Pieri n'avait eu aucune incidence sur les discussions, Mme Gourault avait réagi dans la matinée sur CNews, déplorant une "déclaration immonde, abjecte" et saluant la réaction "rapide, claire et nette" de Gilles Simeoni, qui a dénoncé fermement le message publié sur Facebook attribué à M. Pieri dès dimanche midi. La ministre avait en revanche jugé "inquiétant" que M. Pieri reprenne un rôle de premier ordre "dans le parti de Jean-Guy Talamoni", Corsica Libera.

Interrogé sur la garde à vue de l'ancien leader du FLNC, Gilles Simeoni a redit mardi son "désaccord total avec le contenu du texte litigieux imputé jusqu'à preuve du contraire à M. Pieri". Jean-Guy Talamoni a de son côté déclaré ne pas vouloir "ajouter un mot" au communiqué qu'il avait publié lundi. "Quel qu'en soit l'auteur (du message, ndlr), je n'en partage évidemment pour ma part ni la forme ni la teneur", avait-il alors assuré.

Dans une rare interview accordée à Corse-matin, Charles Pieri avait annoncé avant la visite d'Emmanuel Macron en Corse "reprendre une place de responsable dans l'exécutif" de Corsica Libera. Il avait ensuite participé à la manifestation organisée à l'appel de MM. Talamoni et Simeoni le 3 février, juste avant la visite du chef de l'Etat.

Interrogé par l'AFP lors de cette manifestation sur le retour au premier plan de M. Pieri au sein des instances dirigeantes de Corsica Libera, M. Talamoni avait jugé que sa présence était "dans l'ordre des choses". "Charles Pieri a toujours fait partie de Corsica Libera. Aujourd'hui, il est à nouveau responsable", avait-il dit, jugeant que c'était "le fonctionnement normal d'une organisation politique".

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