Ce ne seront plus désormais les gendarmes et les policiers nationaux qui escorteront les détenus à une comparution, mais des fonctionnaires de l'administration pénitentiaire. Deux nouvelles structures, des "pôles de rattachement d'extraction judiciaire", verront le jour à Cherbourg et à Caen et prendront en charge le transport de détenus qui doivent se rendre à un tribunal.
Depuis lundi 5 décembre, la région Basse-Normandie est la troisième à expérimenter une nouvelle mesure judiciaire. Désormais, ce ne seront plus les gendarmes ni les policiers nationaux qui escorteront les détenus à une comparution, mais des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire.Un nouveau pôle à Caen
Décidée en septembre 2010, cette mesure vise surtout à recentrer la police et la gendarmerie sur ces missions classiques que sont la lutte contre la délinquance et l’aide aux personnes en danger. Une nouvelle structure, un “pôle de rattachement d’extraction judiciaire”, a donc vu le jour à Caen et prendra en charge le transport des détenus qui doivent se rendre dans l’un des tribunaux bas-normands qui dépendent de la cour d’appel de Caen. “On compte 40 à 50 extractions par semaine vers les tribunaux caennais”, estime Catherine Denis, Procureur de la République à Caen. Les personnels pénitentiaires, eux, “se réjouissent de ces nouvelles missions qui les font sortir de la prison, mais déplorent des conditions défavorables : nous manquons de personnel et de moyens”, déplore Philippe Devique, secrétaire régional de l’UFAP-UNSA Justice, premier syndicat du personnel pénitentiaire.
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