Des missions, des concertations, des consultations, mais pas encore d'annonce. Le gouvernement entend lancer en parallèle "cinq chantiers structurants" afin de tracer avant la fin du printemps "les grandes lignes" d'une réforme qui s'étalera au moins jusqu'à la fin du quinquennat, a indiqué une source gouvernementale à l'AFP.
La question du financement figure en bonne place dans la liste, avec pour boussole la promesse d'Emmanuel Macron de "plafonner à 50%" la tarification à l'activité (T2A) des hôpitaux.
"On est arrivés au bout d'un système" avec cette T2A qui "pousse à une activité sans qualité", estimait Mme Buzyn en décembre.
Soucieux de ne "pas bouleverser les équilibres", l'exécutif va confier ce dossier sensible à une équipe d'experts chargés de proposer plusieurs nouveaux modèles de financement d'ici fin 2019.
Leurs travaux engloberont aussi les soins dits "de ville" (médecins et paramédicaux libéraux) dont les dépenses devront faire l'objet d'une meilleure "régulation".
Une des pistes envisagées consiste à ce que "la qualité et la pertinence soient davantage rémunérées", alors que la ministre de la Santé estime que les actes "inutiles" représentent 30% des dépenses de l'Assurance maladie.
Dans l'immédiat, certaines orientations du précédent gouvernement seront confirmées: les regroupements d'hôpitaux vont être "approfondis" et le "virage ambulatoire" (soins sans hospitalisation) ne sera plus limité à la seule chirurgie.
Autre cap maintenu, le "virage numérique" doit s'"accélérer", soutenu par quelques 5 milliards d'euros issus du Grand plan d'investissement annoncé en octobre. L'exécutif y intègre également la généralisation du dossier médical partagé (DMP) et l'essor de la télémédecine.
Par ailleurs, la formation des futurs soignants sera remaniée, avec un "service sanitaire" obligatoire dès la rentrée 2018, puis une réforme de la première année d'études en santé et du "numerus clausus" (quota d'étudiants admis en deuxième année) via une loi en 2019.
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