Une prévenue a été jugée, mercredi 7 février 2018, devant le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime), pour des violences sur son mari. Du 1er février 2017 au 12 mai 2017, cette ressortissante étrangère, qui s'est mariée en 2015, multiplie les humiliations et actes de violences à l'encontre de son conjoint. À tel point que celui-ci quitte momentanément le domicile conjugal pour aller vivre chez sa mère. Dans la période concernée par les faits, elle ne cesse de le harceler et de vouloir profiter de sa situation de santé difficile puisqu'il est adulte handicapé et perçoit une allocation correspondant à son état.
Elle va même jusqu'à tenter de transférer cette allocation sur son compte bancaire et agir pour que le bail du logement, qu'ils occupent au Petit-Quevilly (Seine-Maritime), lui soit octroyé. Les gifles, crachats et autres insultes sont quotidiens. Les disputes, pour des questions d'argent et d'obtention de documents administratifs, se succèdent. N'en pouvant plus, il porte plainte le 12 mai 2017, appuyé par un examen médical qui lui permettra d'obtenir huit jours d'incapacité temporaire de travail.
Une union intéressée
À la barre, la prévenue déclare : "c'est lui qui a organisé tout ça", répondant ainsi aux questions de la cour qui s'interroge et soupçonne un mariage motivé par le besoin d'obtenir des documents facilitant la régularisation de sa situation sur le sol français. À ce titre, elle refuse le divorce que lui suggère son mari et se protège en déposant une main courante pour abandon du domicile conjugal lorsque celui-ci s'en va quelques jours pour prendre un peu de repos.
Son argument principal est de fustiger sa belle famille laquelle, selon elle, "ne l'aime pas". Pour la partie civile, "cette union n'est pas crédible, la victime a été flouée". Le ministère public constate que "la prévenue a profité de son conjoint par intérêt personnel", mais sa défense déclare : "elle a toujours tout fait pour préserver son couple". Après délibération, elle est reconnue coupable de manipulation et d'actes motivés par son propre intérêt et condamnée à six mois de prison avec sursis.
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