La secrétaire d'Etat du Développement international, Penny Mordaunt, a annoncé qu'elle s'entretiendrait lundi avec des responsables de l'ONG. "Je leur donne l'occasion de me dire en personne ce qu'ils ont fait après ces événements et je vais voir s'ils démontrent les qualités morales dont je pense qu'ils ont besoin", a déclaré dimanche matin Mme Mordaunt, interrogée par la BBC
"S'ils ne transmettent pas toutes les informations (qu'ils détiennent sur l'affaire), je ne travaillerai plus avec eux", a-t-elle prévenu.
Oxfam reçoit "moins de 10% de son financement total" du département britannique chargé du développement international, a indiqué samedi son PDG, espérant continuer à travailler avec le gouvernement.
Pour la ministre, Oxfam "a pris tout à fait la mauvaise décision" en omettant de transmettre en détails la nature des accusations visant ses employés aux autorités et à la Commission caritative, institution britannique qui contrôle les organisations humanitaires.
Selon une enquête du Times publiée vendredi, des groupes de jeunes prostituées étaient invitées dans des maisons et des hôtels payés par Oxfam. Une source citée par le quotidien dit avoir vu une vidéo d'une orgie avec des prostituées portant des T-shirts d'Oxfam.
Oxfam, confédération d'organisations humanitaires basée en Grande-Bretagne, a assuré avoir lancé immédiatement, en 2011, une enquête interne. Quatre employés ont été licenciés et trois autres ont démissionné avant la fin de cette enquête, a assuré Oxfam.
Dans un communiqué diffusé dimanche, la nouvelle présidente du conseil d'administration d'Oxfam, Caroline Thomson, a annoncé un ensemble de mesures visant à renforcer la prévention et le traitement des affaires d'abus sexuels.
"Nous avons honte de ce qui s'est passé. Nous nous excusons sans réserve", a déclaré Caroline Thomson.
La présidente du conseil d'administration a assuré qu'Oxfam avait fait de "grands progrès" depuis 2011 et s'est engagée à en faire encore, en particulier dans le recrutement du personnel. "Nous continuerons de nous attaquer aux problèmes culturels sous-jacents qui ont permis ce comportement", ajoute-t-elle. Oxfam a "maintenant une culture d'ouverture et de transparence et que nous apprenons pleinement les leçons des événements de 2011".
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