Et si, et si... "Si ce drop ne passe pas ce ne sont pas les mêmes commentaires" lâche le pilier droit Rabah Slimani.
Mais Jonathan Sexton a trouvé la mire samedi dernier, dans les derniers instants au Stade de France, pour priver les Bleus (13-15) d'un succès qui les fuit depuis le 18 mars 2017 (20-18 contre le pays de Galles).
Ils l'ont "toujours en travers" de la gorge, reconnaît le troisième ligne Wenceslas Lauret.
D'autant que ce drop, qui a étiré la série d'insuccès (six défaites et un nul lors des sept derniers test-matches) pour la première sortie de Jacques Brunel, a obscurci d'emblée l'horizon tricolore dans ce Tournoi.
Que le nouveau sélectionneur s'était fixé pour objectif, lors de sa prise de fonctions le 27 décembre, en remplacement de Guy Novès, de gagner.
Un but devenu inatteignable à moins de remporter toutes les rencontres.
A commencer, donc, par celle de dimanche à Edimbourg, face à des Ecossais également revanchards après avoir été laminés en ouverture au pays de Galles (7-34).
"C'est un match capital. Si on perd là-bas, le Tournoi sera relativement fini. On espère gagner, on ne va pas se le cacher, repartir avec la victoire" déclare Lauret.
'Cohésion et détermination'
Une défaite au-delà du mur d'Hadrien placerait également Lauret et ses coéquipiers sous haute pression avant de retrouver l'Italie à Marseille (23 février). Où l'objectif serait, avant tout, d'éviter une première Cuillère de bois depuis 1957.
Relégués au dixième rang mondial, une première depuis la création du classement il y a 15 ans, ils n'en sont évidemment pas là. Et peuvent, pour briser leur spirale infernale, capitaliser sur l'état d'esprit irréprochable et la défense de fer affichés face au XV du Trèfle.
Le premier étage de la fusée Brunel: "On a montré une grande cohésion et détermination, surtout dans le secteur défensif. On espère la conserver, bien sûr l'améliorer. C'est la base pour créer une équipe qui pourra rivaliser avec les meilleurs."
Au vu de la partition offensive jouée face aux Irlandais, même s'ils ont peu eu le ballon, les Bleus ont beaucoup de travail devant eux avant que le deuxième étage soit terminé. Quand bien même le sélectionneur souhaite revenir à plus de simplicité dans les lancements que sous Novès.
"Bien sûr que j'attends plus de notre jeu en général. (Contre l'Irlande), on a plus subi que l'on a imposé. On espère que le rapport de force sera différent" admet le sélectionneur.
Beauxis, bon pied, bon oeil?
Le XV du Chardon proposera également un autre défi, moins dans le combat au près, davantage sur les extérieurs à ce XV de France qui a rappelé un vieux chef d'orchestre pour retrouver la petite musique du succès.
Le jeune Matthieu Jalibert blessé contre le XV du Trèfle pour sa première sélection, Brunel a en effet sorti de son chapeau le revenant Lionel Beauxis, âgé de 32 ans et dont la dernière des vingt sélections remonte à mars 2012.
Et la première à... 2007, une époque où les Bleus préparaient sereins et sûrs de leur force un déplacement à Edimbourg.
A Murrayfield, les inspirations de Beauxis pourraient permettre aux Bleus, pourvu qu'ils aient plus le ballon et jouent davantage dans l'avancée face à des Ecossais moins puissants que les Irlandais, de trouver la faille autrement que par un exploit personnel de Teddy Thomas, auteur du seul essai samedi dernier.
Surtout, le jeu au pied précis et long de l'ouvreur béarnais pourrait être précieux pour faire reculer les Ecossais et soulager le XV de France de leur pression. Comme de celle qui pèse sur leurs épaules après quasiment un an sans victoire.
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