L'humoriste Antonia de Rendinger investit l'espace Beaumarchais à Maromme le 22 février pour son 3e seul-en-scène dans lequel elle incarne une large palette de personnages hauts-en-couleurs : une soirée placée sous le signe du rire pour célébrer en grande pompe les deux ans du Théâtre à l'Ouest, la salle rouennaise dédiée au rire.
Un passage attendu à Rouen
Antonia de Rendinger, que le public avait eu l'occasion de découvrir dans l'émission télévisuelle On ne demande qu'à en rire, animée par Laurent Ruquier sur France 2, présente un troisième seul-en-scène. Après avoir rencontré un franc succès au Théâtre à l'Ouest, où elle a eu l'occasion de roder son spectacle puis de le présenter au public dans sa forme définitive, c'est la troisième fois qu'Antonia vient à la rencontre du public rouennais pour ce nouveau spectacle déjà plébiscité. Le Théâtre à l'Ouest loue pour l'occasion l'espace Beaumarchais de Maromme, une salle à la jauge bien plus large que le théâtre rouennais, pour satisfaire un maximum de fans. L'espace Beaumarchais n'est pas une salle inconnue de l'humoriste puisque, depuis deux ans déjà, le festival Rire en Seine fait appel à elle pour y animer, en tant que maîtresse de cérémonie, la soirée tremplin humoriste.
Dans la peau des autres
Avec Moi Jeu, Antonia signe un 3e seul-en-scène, après Enfant raté en 2002 et Travail, famille, poterie en 2008. C'est une véritable performance scénique au cours de laquelle elle passe d'un personnage à l'autre avec beaucoup de fluidité : "Je ne suis jamais moi-même sur scène, précise-t-elle. Ce n'est pas le stand-up qui m'intéresse, je préfère incarner une multitude de personnages". Pour passer d'un personnage à l'autre avec souplesse Antonia doit faire preuve de beaucoup de doigté : "C'est un travail sur la voix et le corps. Je suis littéralement habitée par mes personnages, je n'ai pas le sentiment d'être dans une mécanique consciente, c'est une vraie métamorphose". Vieille prof de SVT communiste et décomplexée, conteuse qui terrasse de peur son jeune public, dragueur lourd-dingue en terrasse, ou mamans discutant de principes d'éducation, Antonia s'accorde une très grande liberté pour choisir ses personnages.
Portraits insolites
À travers cette galerie de personnages, elle souhaite surprendre son public créant un décalage constant : "Je m'inspire par exemple de la Négresse blonde de Georges Fourest : un livre des années 40 qui revisite en alexandrins les grands classiques de la tragédie pour en détourner le sens. J'avais eu beaucoup de succès dans un sketch ainsi composé pour On ne demande qu'à en rire où j'incarnais Pénélope. Dans ce spectacle, je donne la parole à Cléopâtre. J'avoue que j'ai une facilité à composer en vers et à faire des rimes vraiment décalées". Antonia dans ses portraits aime surtout surprendre en trouvant des chutes hilarantes et inattendues à ses sketches.
La place de la femme
"On compose en fonction de ce qu'on est quand on écrit", théorise-t-elle. Depuis son premier seul-en-scène qu'elle a composé à l'âge de 26 ans, son style a radicalement évolué. "Aujourd'hui à 40 ans, mon regard sur le monde a changé. Je suis maman de deux enfants de 9 et 11 ans et il me plaît particulièrement de questionner la place de la femme dans la société, son corps, la maternité, sans toutefois jamais porter un regard moralisateur sur le sujet." L'artiste se défend d'être féministe : "Tout le monde en prend pour son grade, annonce-t-elle. Ce spectacle est sans doute le plus féroce que j'ai écrit. Je m'amuse davantage parce que j'ai pris de l'assurance et que je n'ai plus à faire mes preuves. Il me semble que j'arrive à faire rire plus naturellement".
La variété dans l'humour
Chaque personnage incarné fait usage d'une forme d'humour différente : "Je crois aussi que c'est ce que mon public attend, cette variété dans l'humour, ce changement constant de registre". Régulièrement sollicitée dans l'émission TV Vendredi tout est permis d'Arthur, Antonia dont l'inventivité et la verve ne sont plus à prouver, se tourne désormais vers le cinéma. Après un rôle dans la Deuxième étoile de Lucien Jean-Baptiste, on la verra très prochainement à l'écran dans le film de Dany Boon La chtite famille. Une nouvelle occasion de montrer l'étendue de ses talents.
Pratique. Jeudi 22 février à 20h30. Espace Beaumarchais à Maromme. Tarif 28€. www.theatrealouest.fr
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