De la musique et des chars, des militaires et des pom-pom girls: la Corée du Nord profite pleinement de l'exposition médiatique que lui fournissent les JO organisés chez son voisin du Sud pour dévoiler ses multiples facettes.
Il était 11h00 locales, lorsque la délégation nord-coréenne a officiellement pris ses quartiers dans le village olympique de Gangneung, la ville côtière qui accueille les épreuves de glace des JO de Pyeongchang.
D'abord crispés, les 22 représentants du pays reclus à l'arme nucléaire se sont finalement dégelés grâce à leurs propres pom-pom girls. Trois petites chansons et les sportifs nord-coréens invitaient même les volontaires du site, des jeunes Sud-Coréennes, à danser avec eux.
"Pendant un moment, c'est comme si le mur qui nous sépare s'était envolé", a témoigné une volontaire auprès de l'AFP. Pas tout à fait quand même.
Car pendant ce temps, plus de 200 km plus au Nord, un défilé militaire s'est tenu "place Kim Il Sung à Pyongyang", selon une source gouvernementale sud-coréenne.
Quels Jeux seront donc joués à Pyeongchang, pendant une quinzaine olympique dont les contours sont encore flous ?
Ce n'est pas aux Russes, dont le pays est banni pour dopage institutionnalisé, qu'il faut poser la question.
Ils en sont désormais à 60 sportifs qui ont déposé un recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Soixante russes au passé et au profil troubles qui espèrent encore rejoindre les rangs de la délégation des Athlètes olympiques de Russie (OAR), l'artifice trouvé par le Comité international olympique (CIO) pour permettre aux Russes jugés +propres+ d'être invités à la fête.
Ils sont pour le moment 168 inscrits sous cette dénomination. Seront-ils rejoints par ceux qui espèrent être blanchis par le TAS ?
La multiplication des procédures incite à la prudence, mais la réponse est attendue vendredi dans la matinée, au moins pour une partie d'entre eux.
Il est plus que temps, puisque la cérémonie d'ouverture aura lieu quelques heures plus tard (20h00 locales, 12h00 en France, 11h00 GMT).
En attendant, et comme l'exigent depuis plusieurs éditions les plannings chargés des épreuves, les compétitions de Pyeongchang-2018 ont officiellement débuté jeudi matin.
Quatre matches de curling, lancés à 09h05, pour célébrer un nouveau format double mixte, et qui ont donné le coup d'envoi d'une quinzaine sportive où 102 titres seront décernés dans 7 sports et 15 disciplines.
Sur la glace du centre de curling de Gangneung, les Athlètes olympiques de Russie, encore eux, ont pu faire admirer leur tenue (blanche avec écriture noire), eux dont la bannière sera le drapeau olympique.
Et l'alpin a connu ses premiers frissons avec l'entraînement de la descente masculine.
Il en faudra plus, néanmoins, pour que le sport brut reprenne ses droits au regard de l'intense activité diplomatico-sportives en coulisses.
Ca tombe bien, le premier week-end s'annonce chargé, avec 12 titres décernés samedi et dimanche, avec un climax attendu dimanche avec la descente messieurs, donc, à 11h00 locales (03h00 en France, 02h00 GMT).
Sans oublier bien sûr l'entrée en lice du porte-drapeau de l'équipe de France, Martin Fourcade, pour le sprint du biathlon dimanche (20h15, 12h15 en France, 11h15 GMT).
A LIRE AUSSI.
JO-2018 - Début officiel des compétitions à Pyeongchang, avec le curling
La Corée du Nord ira aux JO au Sud, des discussions militaires prévues
La Corée du Nord ira aux JO au Sud, des discussions militaires prévues
JO-2018: les athlètes nord-coréens sont arrivés au Sud
Les pom-pom girls nord-coréennes débarquent tout sourire pour les JO
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.