“Moins de 1% des enfants qui naissent dans ce cadre seront eux-mêmes porteurs du virus”, déplore Renaud Verdon, président de la Coordination régionale de lutte contre l’infection au VIH. “Chaque enfant contaminé est vécu comme un échec pour nous, les traitements étant aujourd’hui plutôt efficaces”.
Depuis la découverte du virus en 1982, la recherche a en effet changé la donne. Alors que 45 Bas-Normands étaient décédés des suites du VIH en 1994, ils n’étaient “plus que” cinq en 2009.
Il faut continuer de rester très vigilant
“Près de 20 nouveaux cas de SIDA, et 50 pour le VIH, sont encore enregistrés chaque année en Basse-Normandie”, précise Françoise Dumay, directrice de la Santé publique à l’Agence régionale de santé. Un quart des personnes contaminées par le virus résident dans l’agglomération caennaise.
Autorités, médecins et associations prennent toujours des précautions au moment de rappeler que, même infecté, il est possible de “vivre normalement avec un traitement efficace, puisque les patients concernés retrouvent une vie normale dans une grande majorité des cas”, selon Renaud Verdon. “Ce message doit bien sûr être nuancé, car le traitement reste lourd, sans parler du fait que le sida reste un sujet tabou”, ajoute-t-il.
La tendance à minimiser la menace que représente le VIH s’observe notamment dans la population homosexuelle. “Les jeunes sont moins prudents que nous parce qu’ils n’ont pas perdu de proches à cause du Sida”, explique un Caennais de 42 ans, habitué des lieux de rencontres entre hommes.
Le CHU travaille depuis quelques mois avec certaines associations pour former des personnes à de nouvelles techniques de dépistage. Un tiers des Bas-Normands porteurs du VIH ignorent toujours qu’ils le sont.
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