Les 229 jeunes femmes membres d'une délégation nord-coréenne forte de 280 personnes ont franchi la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule au poste-frontière de Dorasan, au nord de Séoul.
L'escouade de pom-pom girls arboraient la même tenue que les artistes arrivées la veille. Les jeunes femmes affichaient de larges sourires en passant par les contrôles d'immigration, échangeant des commentaires avec une horde de journalistes sud-coréens.
"Je suis heureuse de vous voir", lançait l'une. Comme on l'interrogeait sur les chorégraphies de la troupe, elle a répondu en plaisantant: "Attendez un peu. Si je vous le dis maintenant, ça vous gâcherait le plaisir".
D'après les médias sud-coréennes, les pom-pom girls ont été triées sur le volet, sur des critères d'appartenance familiale, d'aspect physique, de compétences et de fidélité au Parti des travailleurs, le parti unique au pouvoir en Corée du Nord.
Le Nord a dépêché par trois fois des escadres de pom-pom girls au Sud, en 2002 pour les jeux asiatiques de Busan, en 2003 pour l'universiade d'été de Daegu et en 2005 pour les championnats d'athlétisme asiatique d'Incheon.
Parmi elles, en 2005, figurait Ri Sol-Ju, qui allait devenir l'épouse du dirigeant nord-coréen Kimm Jong-Un.
Seuls 10 sportifs du Nord, auxquels s'ajoutent 12 hockeyeuses sur glace qui feront partie de l'équipe coréenne unifiée, participent à la compétition. Si bien que les pom-pom girls encourageront les athlètes sud-coréens quand les leurs seront absents, selon la presse sud-coréenne.
L'escouade est montée à bord d'autocars sud-coréens pour prendre la direction de Gangneung, où se tiennent les épreuves de hockey sur glace.
La délégation, emmenée par le ministre nord-coréen des Sports Kim Il-Guk, comprend trois autres membres du Comité national olympique, 26 pratiquants de taekwondo et 21 journalistes.
Sa venue s'inscrit dans le cadre de la spectaculaire "détente" que les JO ont permis d'amorcer entre les deux camps, après deux années de fortes tensions alimentées par les programmes nucléaires et balistiques de Pyongyang.
Mais les efforts de paix du président sud-coréen de centre-gauche Moon Jae-In sont loin de faire l'unanimité au Sud. Ses opposants l'accusent d'avoir permis au Nord de prendre les jeux en otage, rebaptisant la compétition "JO de Pyongyang".
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