"Je ne suis pas convaincue que le mandat doive être levé", a déclaré à l'audience la juge du tribunal londonien de Westminster, Emma Arbuthnot.
Dans sa décision, la magistrate a indiqué qu'elle allait désormais examiner si le maintien de ce mandat d'arrêt était dans l'intérêt public, une question soulevée par la défense.
Les avocats de l'Australien de 46 ans avaient plaidé que ce mandat d'arrêt avait "perdu son objectif et sa fonction" après le classement en mai 2017 d'accusations de viols par la Suède où il était recherché.
Ce sont ces accusations, qu'il niait, qui avaient poussé Assange à demander l'asile à l'ambassade d'Equateur en juin 2012.
Sa défense avait aussi invoqué les problèmes de santé de Julian Assange, qui selon elle n'a pas accès aux soins médicaux, et souffrirait de problèmes aux dents, à l'épaule et de dépression.
Dans l'espoir de trouver une solution au casse-tête judiciaro-diplomatique, Quito lui a accordé en décembre la nationalité équatorienne, demandant à Londres de lui reconnaître un statut diplomatique, ce qui lui aurait permis de quitter l'ambassade sans être arrêté par la police britannique.
Mais le Royaume-Uni a refusé de lui accorder ce statut. Le parquet britannique a toujours maintenu que le mandat d'arrêt britannique était valide car Julian Assange n'a pas respecté les conditions de la liberté sous caution qui lui avait été octroyées.
Julian Assange craint, s'il sort de l'ambassade, d'être extradé et jugé aux Etats-Unis pour la publication par WikiLeaks de secrets militaires et de documents diplomatiques américains en 2010. La sortie de ces documents lui avait valu un statut de paria aux Etats-Unis, alors que ses défenseurs célébraient en lui le champion d'un mouvement mondial pour la transparence et la démocratie.
A LIRE AUSSI.
La justice britannique se prononce sur le mandat d'arrêt émis contre Assange
Accusation de viol: Assange entendu par un procureur équatorien
Abandon des poursuites en Suède: Assange salue "une victoire importante"
L'Equateur appelle le Royaume-Uni à fournir à Assange une "sortie sûre" du pays
Interférence russe: le renseignement américain expose ses preuves
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.