A Paris, une dizaine de lycées ont vu leurs entrées perturbées mardi matin, a indiqué le rectorat de Paris. Des barrages filtrants ont été installés aux entrées de cinq établissements, mais les cours étaient assurés normalement dans tous les lycées de l'académie de Paris, a-t-on ajouté.
La manifestation parisienne partira à 14H00 du jardin du Luxembourg en direction du ministère de l'Education.
Une intersyndicale demande le retrait du projet de loi qui modifie les modalités d'accès à l'université, actuellement en discussion devant le Parlement, et du projet de réforme pour un baccalauréat resserré, qui sera présenté le 14 février par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
A Lille, la manifestation s'est déroulée en matinée. 300 personnes ont battu le pavé, brandissant des pancartes "Fac fermées aux intérêts privés, facs ouvertes aux enfants d'ouvriers" ou encore le dessin d'un flacon estampillé "Rapport Mathiot, ne pas avaler!", en référence à Pierre Mathiot, l'ancien président de Sciences Po Lille auteur des propositions sur la réforme du bac.
Olivier, professeur d'histoire géographie dans un lycée de Liévin (Pas-de-Calais), 45 ans, a déploré qu'avec cette réforme et une orientation plus précoce au lycée "on perde le but de l'enseignement, à savoir faire acquérir un enseignement généraliste de qualité et former des esprits critiques".
A Rennes, la police a estimé à un demi-millier les manifestants. "Il se passe quelque chose dans les lycées, l'inquiétude est grande. La sélection est en train de se mettre en place pour l'entrée à l'université. La logique de ces réformes est de mettre les jeunes en compétition les uns avec les autres", a déclaré Gwénaël Le Paih, du SNES-FSU Bretagne.
Le cortège rassemblait de 300 à 400 personnes à Bordeaux, avec en tête une banderole proclamant "Non au tri sélectif de la jeunesse", selon une journaliste de l'AFP.
Dans l'autre grande ville du sud-ouest, Toulouse, des étudiants en grève ont bloqué les accès à l'université Jean-Jaurès du Mirail dès 06H00 du matin. Ils protestent contre les modalités d'accès à l'université mais aussi contre la fusion d'universités toulousaines (Le Mirail, Paul Sabatier et deux écoles d'ingénieurs).
Jeudi dernier, plusieurs milliers de manifestants avaient déjà défilé dans toute la France.
fmp-burs/ito/mig/cb
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