Le chef de l'Etat est arrivé à 11H20 dans la petite rue Colonna-d'Ornano à Ajaccio où le 6 février 1998 le préfet de Corse a été tué de trois balles alors qu'il se rendait au théâtre pour assister à un concert avec son épouse.
Emmanuel Macron était accompagné par Jacqueline Gourault, la "Madame Corse" du gouvernement, Gerard Collomb, le ministre de l'Intérieur et Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes dont une partie de la famille est corse.
La veuve du préfet, Dominique Erignac, et leurs deux enfants, étaient présents à la cérémonie, pour leur premier retour en Corse depuis les faits.
Le ministre de l'Intérieur de l'époque Jean-Pierre Chevènement, invité "par tradition républicaine", était également présent tout comme Richard Ferrand, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, le président LR du Sénat Gerard Larcher, ou encore le président nationaliste du conseil exécutif corse Gilles Simeoni.
Etaient également présents des enfants, de nombreux élus corses et les anciens préfets de l'île.
Emmanuel Macron a inauguré la place Claude Erignac où un olivier a été planté avec, gravée au sol, l'inscription "Un homme, une place".
François Pupponi, député nouvelle gauche du Val d'Oise d'origine corse, notait combien l'assassinat avait été "un véritable choc dont la Corse ne s'est pas vraiment remise".
Pour Jean-Claude Grimaldi, qui était le chauffeur attitré du préfet assassiné, l'émotion est palpable. "J'ai un grand souvenir de ce préfet qui était très humain, très cultivé et aimait beaucoup la Corse", a-t-il confié à l'AFP, expliquant passer deux fois par jour sur les lieux de l'assassinat car il habite à proximité.
Près de 200 badauds observaient la cérémonie parmi lesquels Paulette, sexagénaire, qui a tenu à être présente "car on n'oublie pas cet assassinat, cet acte lâche dont, nous, les Corses, on ne peut pas être fiers".
Après cette cérémonie, le chef de l'Etat doit se rendre à la préfecture pour déposer une gerbe devant une plaque commémorative avant de rencontrer en soirée les responsables nationalistes Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni.
A LIRE AUSSI.
Macron en Corse, une première visite très attendue
En Corse, Macron rend hommage au préfet Erignac et rencontre les dirigeants nationalistes
Corse: appel des nationalistes à manifester pour pousser l'Etat à négocier
Corse: Simeoni et Talamoni sur le point de prendre les rênes de la super-région
Corse: Talamoni et Simeoni saluent un "déblocage" des discussions
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.