Par cette décision, le CIO met aussi un point d'honneur à garder son indépendance vis à vis du Tribunal arbitral du Sport, dont la décision jeudi dernier a suscité surprise et déception chez Thomas Bach, le président de l'instance olympique.
Pour le moment - et sauf surprise ce chiffre ne devrait plus bouger - 169 sportifs russes sont donc officiellement invités aux JO et seront présents à Pyeongchang.
169 sportifs qui ont été choisis après scrupuleuse analyse de leur comportement passé et présent, qui se devait d'être le plus éloigné possible de celui ayant amené à la suspension de leur pays pour dopage institutionnalisé.
A l'unanimité
La décision du TAS, la semaine passée, de blanchir 15 Russes cités dans les rapports McLaren ou Oswald - à l'origine de la mise au ban olympique de la Russie pour dopage - avait toutefois ouvert une période de flottement, où personne ne savait plus très bien qui, des Russes propres, des anciens dopés, des suspects, auraient le droit de concourir en Corée du Sud.
La décision du CIO a le mérite de la clarté.
"Bien que le panel de révision des invitations ait pris note de la décision du TAS, il a aussi noté que les décisions raisonnées (l'argumentaire, ndlr) ayant amené à cette décision n'avaient pas été rendues publiques", développe le CIO dans un communiqué.
"Le panel souligne que son rôle n'est pas de prouver qu'il y eu violation des règlements antidopage (ADRV), mais de confirmer que les sportifs peuvent être considérés comme propres et peuvent candidater à recevoir une invitation en tant qu'Athlète olympique de Russie (OAR) pour les jeux Olympiques d'hiver 2018 de Pyeongchang", précise encore le texte.
"Le panel, à l'unanimité, a recommandé au CIO de ne pas étendre les invitations aux JO (...) à ces 15 personnes, demandées par le Comité olympique russe (ROC) (lui-même) suspendu".
Ces 13 sportifs en activité et 2 entraîneurs resteront donc loin de Pyeongchang.
"Ces athlètes ont été traités comme tous les autres athlètes russes, c'est une procédure qui est très très stricte et anonyme et qui a beaucoup de valeur. Et qui assure pour les athlètes olympiques russes comme pour les autres athlètes du monde, que parmi les athlètes olympiques russes il n'y pas d'athlètes soupçonnés et qu'il n'y a pas de mauvaise surprise pendant les Jeux", a réagi auprès de l'AFP Thomas Bach.
"C'est donc aussi dans l'intérêt du comité olympique russe suspendu de ne pas avoir de surprise ici, car les conditions pour être réinstallés sont très claires", a-t-il ajouté.
Divergence CIO/TAS
Au passage, le CIO entérine aussi ses divergences du vues avec le TAS.
"Nous n'aurions jamais imaginé pareille décision", avait ainsi tonné dimanche Thomas Bach, à cinq jours de l'ouverture des Jeux.
"Cette décision montre que le TAS doit réformer sa structure", avait même ajouté M. Bach.
Un discours tranché auquel le TAS avait répondu par voix de communiqué ce lundi.
"Les sportifs doivent avoir confiance dans la procédure judiciaire à tous les niveaux, en particulier devant le TAS", écrivait ainsi John Coates, président du conseil du TAS.
"Les décisions raisonnées concernant ces cas sont hautement importantes (...) nous espérons leur publication le plus vite possible", ajoutait-il.
C'était avant que le CIO ne rende son verdict, coupant donc l'herbe sous le pied au TAS.
A LIRE AUSSI.
Dopage Russie: le CIO subit un camouflet, confusion à huit jours des JO-2018
JO-2018: dans le dossier russe, Thomas Bach tape sur le TAS
JO-2018: la Russie joue sa survie olympique
CIO: Bach referme une session "historique" mais les menaces demeurent
Paralympiques-2018: l'IPC ouvre la porte aux Russes sous bannière paralympique
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.