Après avoir si souvent ramené son équipe du diable vauvert, le quarterback Tom Brady n'est pas parvenu à reprendre la main en toute fin de match, perdant le ballon lors d'une phase offensive décisive.
Tout semblait pourtant écrit pour que New England, mené plus des trois-quarts de la rencontre, signe une nouvelle performance historique et marche à nouveau sur son adversaire, comme il l'avait fait l'an dernier après avoir été menés 28-3 dans le troisième quart-temps face à Atlanta, pour l'emporter 34-28 en prolongation.
Porté par Tom Brady, les Patriots, déjà vainqueurs de cinq Super Bowl, étaient mêmes brièvement passés devant pour la première fois de la rencontre (33-32), à 9 minutes du coup de sifflet final.
Mais les Eagles ont tenu bon, jouant crânement leur chance comme ils l'avaient fait durant toute la rencontre. Après avoir passé la soirée à tourner autour de Tom Brady, la défense de Philadelphie, l'une des plus efficaces de la NFL, a fini par l'atteindre à plusieurs reprises en fin de partie.
Sur la dernière action du match, une nuée de défenseurs s'est abattue sur le tight end Rob Gronkowski, qui tentait de réceptionner une passe de la dernière chance dans l'en-but, détournant le ballon de ses mains.
C'est le premier titre de Philadelphia depuis la création du Super Bowl (1967), après deux finales perdues en 1981 et 2005, cette année là contre les Patriots, sur le fil (24-21).
Nick Foles, héros improbable
Contre toute attente, la rencontre a tourné à un mano a mano entre Brady, le monument, et l'improbable Nick Foles, qui n'était encore qu'un quarterback remplaçant début décembre.
Si le score n'est pas le plus impressionnant de l'histoire, les deux équipes ont progressé de plus de 1.100 yards au total durant le match, pulvérisant le record du Super Bowl (929).
Aucune équipe perdante n'avait marqué autant de points que les Patriots dimanche (33) lors d'un Super Bowl. Quant à Brady, à 40 ans et 6 mois, il a passé pour 505 yards, effaçant le record qu'il avait lui-même établi l'an dernier (466).
Alors que, selon le magazine "Sports Illustrated", son épouse, le mannequin Gisele Büdchen, lui aurait demandé de raccrocher il y a plusieurs mois, le passeur au bras d'or a déjà annoncé qu'il serait de retour l'an prochain.
"Je ne me vois pas ne pas jouer", a expliqué, lors d'un entretien à la radio Westwood One diffusé dimanche avant le match, celui qui est déjà considéré comme le plus grand joueur de l'histoire de la NFL.
Pour l'heure, Brady a dû s'effacer devant Nick Foles, élu meilleur joueur du match dimanche, un héros comme les aime Philadelphie, la ville des cols bleus, consacrée par la saga "Rocky".
Considéré comme le sauveur des Eagles à son arrivée dans la ville de l'amour fraternel, en 2012, ce grand passeur de 1,98 m a quitté une première fois la ville après une saison calamiteuse, en 2014.
Après avoir failli abandonner le football américain en 2015, il est finalement revenu à Philadelphie cette saison, comme remplaçant du prodige Carson Wentz. Mi-décembre, il a été titularisé en catastrophe après la grave blessure au genou de Wentz et a surpris tout le monde depuis.
A 29 ans, Nick Foles entre dans l'histoire de la NFL et rejoint quelques quarterbacks que personne n'attendaient, comme Jeff Hostetler (victorieux avec les Giants en 1991) ou Doug Williams (sacré avec les Redskins en 1988).
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